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Comment faire un choix éclairé

Photo: Métro
Philippine De Tinguy - 37e avenue

Comme tous les ans, la date fatidique du 1er mars sème un vent de panique chez certains étudiants qui doivent faire un choix de programme, que ce soit au cégep ou à l’université.

«Faire un choix de dernière minute est loin d’être idéal. Il ne faut pas se laisser guider par la peur», insiste Nathalie Ross, conseillère chez CODEM (Conseillers en développement de l’employabilité).

Environ un tiers des élèves change de programme, cégeps et universités confondus, trop souvent à cause d’une mauvaise orientation. En revanche, cette erreur de parcours peut être bénéfique, puisqu’elle permet parfois de valider, ou non, son intérêt pour un domaine.

«Les compétences développées dans un programme, même si l’étudiant désire finalement l’abandonner, peuvent être un plus pour la suite», explique Marie-Claude Théroux, coordonnatrice des services du Groupe conseil Saint-Denis (GCSD), à Montréal, qui offre entre autres des services d’orientation.

«Par contre, cela peut engendrer des coûts pour l’étudiant, puisque qu’il retarde d’autant son arrivée sur le marché du travail», s’accordent à dire Mmes Ross et Théroux.

À la fin du secondaire ou du cégep, certains sont fixés quant à leur choix de carrière. Mais pour d’autres, pas facile de s’y retrouver parmi les quelque 2 000 professions disponibles.   «Il faut investir du temps, idéalement trois ou quatre mois, pour faire des choix qui nous conviennent, continue Mme Théroux. Cette période est nécessaire pour mieux se connaître, pour cibler nos valeurs et nos priorités. Il faut être fidèle à ce que l’on est.»

Et pour un étudiant indécis, la meilleure stratégie est de faire appel à un conseiller en orientation. Agissant comme un guide, ce professionnel va accompagner l’étudiant dans cette démarche d’introspection, tout en l’aidant à avoir une vue d’ensemble d’un domaine ou d’une profession.

«Nous commençons large, puis nous resserrons l’étau», explique Mme Théroux, qui rappelle souvent aux plus angoissés que les décisions prises en date du 1er mars sont loin d’être définitives.

«Nous avons accès au dossier de l’élève, mais nous avons surtout l’expertise qui nous permet de dresser un portrait juste de ses forces, de ses compétences et de ses lacunes», indique Benoît Dumas, conseiller en orientation et fondateur du site orienteur.com.

«Avec le client, nous nous penchons sur les options qu’il a déjà envisagées, puis nous évaluons si, selon son âge et ses performances scolaires, ses choix sont réalistes», explique-t-il.

Pour Mme Théroux et M. Dumas, une des stratégies gagnantes est de multiplier ses possibilités d’admission pour ne pas se retrouver dépourvu en cas de refus. «Je conseille souvent aux gens qui sont prêts à bouger ou qui sont mobiles de se renseigner sur les programmes donnés en région ou en banlieue, puisqu’il arrive parfois que les conditions d’admission soient différentes», confie M. Dumas.

«Par contre, il est primordial de ne pas s’auto-saboter et d’être bien au fait des règles de chaque établissement, tout en s’assurant de respecter les dates limites», avise-t-il.

C’est que les systèmes d’inscription peuvent différer d’un programme et d’une région à l’autre, ce qui pèse lourd dans la balance quand vient le temps de prendre une décision.

La clé : s’informer d’abord
Faire le bon choix, c’est également bien s’informer quant au domaine visé.

Opale Poirier, heureuse technicienne en santé animale en sait quelque chose. «Toute jeune, je voulais être vétérinaire. J’ai donc fait mon cégep en sciences de la nature, mais ça n’a pas été facile pour moi d’étudier des choses qui ne sont pas concrètes.» Elle s’est donc tournée vers un DEC qui lui a permis de conjuguer sa passion des animaux et son envie d’appliquer rapidement les connaissances acquises.

De son côté, Geneviève Allie, coordonnatrice des services et conseillère en emploi au Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Montréal Centre-ville recommande aux jeunes d’être proactifs. «Nous les encourageons à prendre contact avec une personne qui œuvre dans le domaine qui les intéresse. Cela va leur permettre de collecter de l’information, de se faire connaître, et même, pourquoi pas, de trouver un mentor!»

Enfin, Marie-Claude Théroux insiste sur le fait que le choix doit être fait en fonction de ses envies, et non à cause des éventuelles perspectives d’emploi d’un secteur. «Même si les débouchés semblent favorables, le tableau peut avoir changé au moment de l’obtention du diplôme.»

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