Stefie Shock, du folk aux machines
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Les plus anciens se souviennent sans doute, en l’écoutant enfiler les pièces moins connues de son répertoire à la sauce folk, des spectacles au Club Soda où, fringué de blanc, Stefie nous la jouait dandy rock star tendance décadence. Nostalgie.
«Le spectacle s’appelle En tête-à-tête parce que c’est entre vous et moi, vous et nous, un trip à trois, quoi!» a-t-il balancé d’entrée de jeu en faisant allusion à sa complice Amélie Mandeville, qui l’accompagnera sur sa gauche à la basse, à la guitare électrique, aux chœurs et au clavier.
Puis, l’ancien super DJ du Café Central, arborant fièrement un carré rouge au milieu du front et un gant thérapeutique à la main droite, résultat d’une tendinite, a poursuivi avec cette «formule qui permet de faire des chansons que j’ai négligées à force de vouloir faire danser».
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Mais voilà, nous n’étions pas exactement venus pour griller des guimauves.
Qu’à cela ne tienne, à la huitième chanson, le moment était venu de laisser la bête sortir de sa tanière : guitare électrique sur la hanche, jambe fléchie marquant le rythme à l’avant, lunettes de soleil, bref, la rock and roll attitude renaissait comme le phénix de ses cendres. Grâce à la complicité du sonorisateur Sébastien Gauthier qui lançait les beats préenregistrés, le spectacle pouvait décoller. Dès lors, quelques spectateurs, enfin spectatrices, se sont mis à se dandiner çà et là dans la salle de L’Astral parsemée de têtes blanches.
De La mécanique de l’amour à Je combats le spleen en passant par Salut Chantal et une superbe reprise d’Everybody Knows, de Leonard Cohen, l’artiste nous ramenait aux kaléidoscopiques souvenirs du Club Soda. Bonheur.