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Les Ch'tis… petite histoire d'une grande séduction

Mais qui sont ces Ch’tis, qui ont failli couler le Titanic?

Bien avant d’être une star au box-office français, le Ch’ti était le surnom donné aux soldats de la région du Nord-Pas-de-Calais. Avec le temps, l’expression s’est étendue à tous les habitants de ce coin de l’Hexagone qui effraient beaucoup les sudistes remplis de préjugés. Pour ces derniers, le Nord c’est l’horreur, une région glacée, peuplée d’êtres rustres, éructant un langage tout à fait incompréhensible qu’on appelle le «chteumi».

Lui-même originaire de cette région, Dany Boon joue avec ces préjugés dans Bienvenue chez les Ch’tis. Le film, dans lequel il partage la vedette avec Zoé Félix, Philippe Duquesne et Line Renaud, raconte l’histoire de Philippe Abrams (Kad Mérad), directeur de la Poste de Salon-de-Provence, qui est muté dans le Nord, à Bergues…

Métro a rencontré l’acteur et cinéaste, qui peut se vanter d’avoir porté au grand écran le film français le plus populaire de l’histoire, avec 20 292 415 spectateurs, à des poussières du record absolu du Titanic, qui avait récolté quelque 20,7 millions d’entrées il y a une dizaine d’années.

En écrivant ce film, votre but premier était-il de restaurer la réputation des gens du Nord?

Non. Mon but premier est de faire rire, d’émouvoir et de raconter des histoires. Quand je travaillais au scénario du film, je disais à mon entourage que j’écrivais une comédie d’auteur, parce que c’est un film très personnel.

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans le succès de votre film?

Mon film prône la tolérance à une époque où elle manque cruellement. C’est donc bon signe que beaucoup de gens l’aient et qu’ils adhèrent à mon discours. Mon film véhicule des notions d’humanité, de gentillesse et de tendresse. Il n’y a pas du tout de cynisme dans ce que j’ai fait, ce qui est plutôt rare par les temps qui courent.

Croyez-vous que le film récoltera beaucoup de succès au Québec?
Je l’espère. Mais quel que soit le nombre de gens qui iront le voir, ce qui  m’importe, c’est la manière dont ils vont le recevoir.

En quoi le succès remporté par Bienvenue chez les Ch’tis a-t-il changé votre vie?

Ce sont toujours les autres qui changent en premier. Une fois passées la joie et l’excitation d’avoir battu un record historique, je peux affirmer que ça n’a rien changé à ce que je suis et à la manière d’aborder mon métier.

Je suis à l’image de ce que les gens imaginent de moi. Quand les gens m’abordent dans la rue, ils ne sont pas surpris par ce qu’ils voient. C’est très reposant, parce que je ne suis pas obligé de me fabriquer un personnage.

Avez-vous un droit de regard sur le remake que les Américains prévoient faire?

Je suis conseiller artistique. On m’a proposé de réaliser le remake, mais j’ai dit non. Je n’ai pas la culture américaine. Je leur ai seulement dit : «Si j’étais à votre place, je raconterais l’histoire d’un New-Yorkais muté au Texas, là où il y a les cow-boys.» Ce qui est bien, c’est qu’avec Will Smith, on est certain que ce sont des gens de qualité qui vont travailler à l’adaptation du scénario.

Bienvenue chez les Ch’tis aura-t-il une suite?

Je ne sais pas. Il faut que je trouve une histoire qui en vaille la peine. Si j’ai une idée de scénario qui fonctionne bien, je le ferai. J’essaie de mener ma carrière le plus simplement et le plus intelligemment possible. On m’a incité à écrire une suite quelques semaines après la sortie du film, mais à l’heure actuelle, les raisons qui motiveraient une suite sont purement d’ordre commercial.

Bienvenue chez les Ch’tis
En salle dès aujourd’hui

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