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Le croche et l'idiot

Il y a des cons, il y a des très cons, il y a des très, très cons… et il y a François Pignon. Dans sa dernière incarnation, le personnage fétiche de Francis Veber (Le dîner de cons, Le placard) atteint des sommets d’idiotie lorsqu’il fait la rencontre d’un mafioso sans cÅ“ur.

Présentée hier en grande première au Monument-National, L’emmerdeur ne possède ni l’intelligence ni la finesse des autres Å“uvres de Veber, mais réussit tout de même à divertir grâce aux performances étourdissantes de ses interprètes.

Dans la peau du taré en chef, Laurent Paquin se débrouille très bien. Son Pignon est si agaçant qu’on n’a aucune difficulté à comprendre la frustration de son voisin de chambre, incarné par James Hynd­man. Ce dernier est tout aussi crédible sous les traits d’un tueur à gages en mission spéciale pour le compte de la mafia. Svelte et très classe dans son costume métallique, l’acteur montre aussi un don pour la comédie physique lorsque son personnage se trouve momentanément sous l’effet d’un puissant calmant.

Trop con!

Contrairement au Dîner de cons, on ne s’attache pas aux personnages de L’emmerdeur. Pignon est si imbécile qu’il nous est difficile de ressentir autre chose que du mépris à son égard. Quand il menace de se suicider, notre première réaction n’est pas de lui porter secours, mais plutôt de l’aider à bien nouer la corde qu’il s’apprête à s’enrouler autour du cou. La mise en scène énergique signée Carl Béchard nous empêche toutefois de passer à l’acte…

L’emmerdeur
Au Monument-National
Jusqu’au 26 juillet

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