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La grande fête de toutes les musiques!

C’est au son du griot guinéen Mory Kanté que le festival a tourné la page hier soir. Le compte à rebours est officiellement commencé pour le 30e anniversaire, qui génère déjà des attentes énormes.

Mais, si cette 29e édition est une indication de la «bringue» grandiose qui s’en vient, il y a lieu de sourire et se demander: quelle star n’est pas encore venue au festival? Paul McCartney? Eric Clapton?

Le grand maître de la kora n’avait pas ces préoccupations lorsqu’il s’est pointé sur scène avec son groupe.

Sa prestation, après une absence prolongée, reflétait exactement l’ouverture sur les musiques du monde programmées au festival.

Un festival de choix déchirants, sans don d’ubiquité, des tas de concerts sont passés en dessous ou par-dessus mon radar. Les conflits d’horaire font partie du parcours du journaliste.

Du jazz, du vrai

Ce que je retiens de cette édition? La série Jazz dans la nuit était très relevée. Les pianistes Yaron Herman et Marc Carey, ainsi que Christian Scott et son sextet ont exulté sur la petite scène du Gesù et laissent présager le meilleur quant à l’avenir du jazz de référence.

Les séries Les Grands Concerts et En voix au Théatre Maisonneuve ont rempli leur mandat de variété et de pertinence, sans toutefois passer à l’histoire. La série Pleins Feux à la salle Wilfrid-Pelletier avait son lot de grands noms qui, soient  effectuaient un retour (Return To Forever, Steely Dan, Leonard Cohen), soient confirmaient leur statut de vedettes consacrées (Aretha Franklin, Al Green).

Woody Allen n’étant ni dans  l’une ni dans l’autre de ces catégories, on aurait payé pour l’entendre parler cinéma au lieu de sa carte postale jazz-dixie sympathique, mais ô combien pépère!

Plaisirs extérieurs

Les spectacles extérieurs sont meilleurs d’année en année. Ce volet essentiel du festival apporte chaque fois son lot de découvertes.

Et ça part dans toutes les directions! Aux extrêmes, samedi soir, la musique sombre et décoiffante de Beast émanait de la scène Groove. À l’opposé sur la scène principale, le tango de Orquesta Tipica Imperial atteignait avec douceur les nombreuses oreilles déployées. Mon bilan extérieur se résume à ceci : qualité, découverte, diversité.

Un tour de force plus remarquable que de remplir des cases dans les séries en salle déjà consolidées.

Rendez-vous en juillet prochain!

Cinq concerts marquants

Mon coup de cÅ“ur ultime cette année : Trixie Whitley. Ce petit brin de femme toute jeune a séduit la centaine de curieux sur l’Esplanade de la Place des arts sur une scène pas évidente, au milieu des concessions et du trafic humain ambiant. La fille du regretté Chris Whitley avait en bannière la guitare vintage de papa qu’elle portait au plus bas possible. Son piano soyeux était craquant. Conquis, le public a acheté tous ses disques!

À 23 ans, Melody Gardot a démontré qu’elle n’est pas une chanteuse au goût du jour qui recycle et remâche les standards du jazz. La jeune femme avait une présence forte sur la scène du TNM, s’accompagnant au piano et à la guitare. On appelle ça une signature.

Al Green m’a procuré les plus belles émotions avec son soul rendu avec énergie et enthousiasme.

L’hommage à Ferré était sublime avec la trompette de Paolo Fresu et la voix chaude de Gianmaria Testa.

Public Enemy est le seul spectacle que je voulais voir au Métropolis et le groupe de rap de New York a dépassé toutes mes attentes.

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