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Un Jules Verne en trois dimensions créé au Québec

Il aura fallu 15 mois de travail aux 80 em­ployés de la société québécoise Hybride, spécialisée en production d’effets visuels numériques, pour se retrouver au centre de la Terre, dans un univers mythique inspiré du roman de Jules Vernes Voyage au centre de la terre.

C’est le 11 juillet que sortira en salle le premier film 3D – ou en stéréoscopie, comme disent les experts – réalisé par Eric Brevig (Men in Black, Pearl Harbor), Journey to the Center of the Earth.

Le film met en vedette Brendan Fraser dans le rôle d’un scientifique qui part à la recherche, avec son neveu (Josh Hutcherson), de son frère disparu  au cours d’une expédition. Les aventuriers auront à combattre des dinosaures, des plantes carnivores géantes et des poissons aux dents effilées. Ce monde fantastique a été créé à Piedmont, petite ville à une heure de Montréal, par l’équipe d’Hybride.
Les artistes de la firme québécoise ont dû faire face à plusieurs défis de taille pour réaliser les 234 effets visuels numériques commandés.

Le directeur des effets visuels chez Hybride, Pierre Ray­mond, rencontré lors du visionnement de presse explique que «le plus gros défi a été de faire interagir les comédiens et les différents objets dans des environnements stéréoscopiques 3D.»
Comparativement au film Spy Kids 3D, dont les effets visuels ont aussi été produits chez Hybride, «Journey en 3D a été plus complexe à produire puisqu’il y a beaucoup plus d’interactions entre nos environnements synthétiques et les personnages», ajoute M. Raymond.

Un bel avenir
Avec quatre projets de films 3D en route, les gens d’Hybri­de ne sont pas inquiets de l’avenir du cinéma d’animation à Montréal, malgré la hausse  de la valeur du dollar canadien.

«C’est certain que nous n’avons plus l’avantage économique que procurait la faiblesse du dollar pour nous apporter du boulot. Mais Hybride est maintenant un incontournable dans le domaine des effets visuels, et nous pouvons compétitionner d’égal à égal avec les gros studios américains», a affirmé M. Raymond.

Et selon lui, ce n’est que le début du cinéma en stéréoscopie. «Le cinéma en 3D se développera forcément puis­que nous voyons en couleur et en stéréoscopie. Les films en 3D rendent l’expérience cinématographique encore plus forte», soutient le directeur de la société Hybride.

Mais l’évolution se fait au fil des recherches, puisque c’est beaucoup plus compliqué de faire des films en stéréoscopie que des films en 2D. «Tout doit être fait en double. Une fois pour l’Å“il droit et une autre pour l’Å“il gauche», explique-t-il.

Et tout ce processus doit être effectué en préservant au maximum le confort visuel des cinéphiles. Malgré tous les efforts faits pour rendre les images fluides et naturelles, le confort sera légèrement diminué par les lunettes que devra porter le spectateur afin d’apprécier le travail fait par la société québécoise pour le film Journey to the Center of the Earth.

Journey To The Center
Of The Earth
En salle dès le 11 juillet

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