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Dee Dee Bridgewater et Katie Melua: deux voix, deux univers

La 29e édition du Festival international de Jazz de Montréal est bel et bien amorcée avec les concerts en salle de deux chanteuses aux antipodes musicales.

Dee Dee Bridgewater
C’est à la chanteuse Dee Dee Bridgewater que revenait hier soir le privilège de faire résonner les premières notes des spectacles en salle, au Théatre Mai­son­­neuve.
Pour l’occasion, l’excentrique chanteuse, qui revêt à chacune de ses visites une robe à l’image de ses élucubrations, nous présentait les chansons tirées de son disque Red Earth.

Projet audacieux s’il en est, la rencontre entre l’idiome jazz et la musique de l’Afrique de l’Ouest était en parfaite symbiose. Fallait voir les musiciens sénégalais et guinéens autour d’elle manier avec brio les instruments traditionnels de leur pays, le joueur de cora surtout, souverain et omniprésent tout au long du concert. L’échange entre ce dernier et les scats jazz de Bridgewater ne nous donnait l’envie d’être nulle part ailleurs.

Quelques pas de danse africaine de la diva avec un chanteur guinéen au gabarit imposant ont évidemment plu au public. Venant d’elle, on n’en attendait pas moins…

Katie Melua
Un peu plus tard à la salle Wilfrid-Pelletier, la revanche était trop belle pour la britannique Katie Melua qui avait dû écourter sa prestation au Club Soda il y a deux ans, trop méconnue pour remplir la petite salle du boulevard Saint-Laurent.
 Ovation bien sentie pour ce petit brin de femme au tissu vocal angélique qui a gravi les échelons de la célébrité à la vitesse grand V.

Elle était seule avec sa guitare durant les trois premières chansons et le public s’est vite prêté à l’écoute de cette musique folk-chanson aux accents légèrement jazzés, sorte de Norah Jones du Royaume-Uni, s’il faut absolument comparer.
Après nous avoir servi d’autres chansons de son disque Pictures et de ses deux précédents au piano, son groupe est venu la rejoindre sur scène créant une amplitude sonore souhaitée pour le genre.

Pas très excitante la Katie, ennuyante parfois dans cette imposante salle, mais nous permettant, somme toute, d’assister à la consécration d’un beau talent.

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