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K: Humaniste de la chanson

Genevieve Vézina-Montplaisir, Métro

Le chanteur suisse K arrive en ville avec son optimiste désarmant et son disque L’amour dans la rue en poche. Ce nouveau venu sur la scène musicale québécoise pourrait facilement passer pour un utopiste, avec ses textes qui proposent un monde meilleur, mais le Lausannois pense plutôt que ses chansons et les hommes ont plus de pouvoir qu’il n’y paraît.  

«Je pose l’hypothèse, dans mes chansons, que si on se retroussait tous les manches pour bien répartir les richesses sur la planète, on serait gagnants des deux côtés, au nord comme au sud, affirme K, de passage à Montréal pour faire la promotion de son disque. J’essaie de voir quel est mon pouvoir et je pense qu’on en a beaucoup plus qu’on le croit. À travers ce qu’on pense, ce qu’on dit et ce qu’on fait, on peut vraiment changer des choses autour de nous.»

K propose donc, sur son premier album à traverser l’Atlantique, des textes où il rêve d’un monde meilleur et d’autres où il critique la société, le tout sur des mélodies parfois plus rock, parfois simplement bercées d’un accordéon. Et cette conviction que l’auteur-compositeur-interprète partage en entrevue est celle qui lui a permis de percer en chanson.

C’est que Nicolas Michel, de son vrai nom, ne se destinait pas à la musique. Après un parcours scientifique et des études en art dramatique à l’École du Théâtre national de Chaillot à Paris, sans formation musicale aucune, celui qui allait devenir comédien a cru en son pouvoir à lui.

«Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours écrit des chansons. Donc, secrètement, j’avais ce désir de chanter, explique le Suisse. Avec ma manière de me projeter dans l’avenir, je me suis tourné vers le théâtre parce que ça correspondait à ce que je recherchais sur scène. Le déclic s’est produit pendant une période un peu difficile où je me suis remis en question et où j’ai eu l’idée que ce qu’on croit devient réel. Pour que ça ne reste pas de belles paroles et pour mettre ce principe en pratique dans ma vie, je me suis dit que j’allais choisir mon rêve le plus ardent et que j’allais vraiment y croire. Ç’a commencé comme ça. J’avais le désir profond de chanter, et ma méthode, ç’a été ça. Je me suis fixé des objectifs clairs dans ma tête. J’en ai parlé avec beaucoup de conviction, j’ai fait les choses qu’il fallait pour y arriver et je me suis con­tenté d’y croire.»

La vie facile

La méthode du chanteur semble avoir fonctionné, car après avoir sorti un premier disque seulement en Suisse, L’arbre rouge, K revient avec un album amélioré. L’amour dans la rue est fait de chansons nouvelles et d’autres plus anciennes, que K présente aujourd’hui en France, en Belgique et au Québec.

Après plusieurs visites dans la Belle Pro­vince et des passages remarqués au Festival international de la chanson de Granby ainsi qu’à RIDEAU, il est prêt à partager sa bonne nouvelle. Et si on demande au principal intéressé si tout ce chemin a été facile, il se montre plutôt positif.

«J’ai entendu beaucoup de gens me dire que quand tu es un musicien suisse, c’est dur. Mais moi, j’ai trouvé ça facile, raconte-t-il. Si je regarde les sept ans de ma jeune carrière, ç’a été de beaux moments. Il y a eu des moments où ça résistait un peu, mais ç’a toujours été excitant, joyeux, et j’ai fait des rencontres riches. Ç’a été la meilleure partie de ma vie, ça, c’est certain. Aujourd’hui, je pense que si l’être humain a un rêve en lui, il doit y croire. Il ne faut pas donner trop d’importance à ce qui est « réalisable ». Il faut y croire, c’est l’hypothèse que je posais, et aujourd’hui je crois que ç’a vraiment eu des influences sur la réalité.»

K sera de retour en novembre pour une tournée québécoise.

L’amour dans la rue
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