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La couleur du succès de Bernard Adamus

Photo: Vincent Fortier/Métro

Il a chanté «Bruuuuun, la couleur de l’amour» à pleins poumons partout au Québec. Des centaines de shows – et de beuveries – ont eu lieu depuis la parution de son premier album, en 2009. Trois ans plus tard, Bernard Adamus nous revient enfin avec  No 2.

Chose certaine, Bernard Adamus n’a rien perdu de sa couleur. Son nouvel opus, No 2, est aussi décapant que le premier.

Des textes acérés, non censurés, et de la musique difficile à catégoriser, qui se trouve quelque part entre le folk et le blues, accentuée de quelques touches de hip-hop (oui, ça se peut).

Le chanteur d’origine polonaise, qu’on avait découvert au Festival en chansons de Petite-Vallée, en 2009, puis aux Franco­Folies, en 2010, ne cache pas qu’il ressentait un certain stress à lancer un deuxième album, après le succès qu’avait connu Brun. Il qualifie d’ailleurs son nouvel album d’«assez nerveux».

C’est que cet album, Bernard Adamus l’a écrit à moitié en tournée, entre deux shows. «J’étais beaucoup plus épuisé que lors de l’écriture de Brun. De un, parce que je ne suis pas un ange, de deux, parce que j’ai fait énormément de shows en 2010-2011. Ça ne paraît pas, mais ça fatigue quelqu’un!»

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Plus ça change…
«C’est drôle à dire, mais mon nouvel album est moins pop, je trouve. Il y avait beaucoup de refrains sur Brun, et celui-là est un peu plus parlé. Je pense qu’il est un peu moins facile d’accès.»

Mais avec des chansons comme 2176, Fulton Road et Arrange-toi avec ça, gageons que le chanteur reconnu pour son franc-parler n’aura pas de difficulté à accrocher les oreilles de ceux qui avaient apprécié le premier album. «Mes thèmes n’ont pas tellement changé. Je pense que ça reste un album très personnel, comme le premier. Tout ça aurait pu faire un album double, en fait!» lance-t-il en riant.

On se surprend encore à voyager au rythme des histoires de Val – «Les yeux verts, les cheveux roux avec une maudite tête de cochon» – ou de la belle Marine «qui dit qu’la vie est pas fine».

Car si, au départ, Adamus a voulu lâcher prise sur son entourage pour écrire ses chansons, il s’est vite rendu compte que ce serait une erreur.

«C’est la seule affaire qui m’inspire, on dirait! Donc, je me suis dit que je continuerais à écrire sur les gens qui m’entourent. Ce sont des gens que je connais bien, et ça m’aide à faire des images qui sont très vraies. Je pense que ça amène une drôle d’humanité aux chansons.»

La vie après Brun
Le succès de son premier album a changé bien des choses dans la vie de l’auteur de La question à 100 piasses. «La grosse différence c’est que… chanter “Brun, la cou­­­leur de l’amour”, ça me prend 100 % de mon temps! Je n’ai plus de job alimentaire, je ne monte plus de stage, je ne livre plus le Voir…»

Plus de temps pour nous raconter des histoires, donc? Chouette.

N° 2
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