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Tous en chœur contre Harper

C’est en chanson, en slam, en images, en humour et, surtout, en discours revendicateurs que les artistes ont exprimé leur désaccord – et parfois leur colère – envers les coupes fédérales en culture, hier soir. D’Ariane Moffatt à Karkwa, en passant par Vincent Graton, Michel Rivard et Daniel Lemire, ils étaient nombreux à s’être donné rendez-vous sur la scène du Club Sod pour s’en prendre ouvertement au gouvernement de Stephen Harper, à qui ils reprochent non seulement de mépriser les arts, mais également d’envoyer des soldats en Afghanistan, de se foutre de l’environnement et de vouloir rouvrir le débat sur l’avortement.

Un appel à la solidarité auquel le public a répondu avec un enthousiasme évident, applaudissant à tout rompre chacune des étoiles qui foulaient les planches de l’enceinte montréalaise.

C’est Daniel Lemire qui a ouvert le bal. L’humoriste y est allé d’un monologue cinglant qui n’a épargné aucun membre du Parti conservateur.  Josée Verner et Maxime Bernier y ont, entre autres, goûté. Lemire s’est moqué de la vision culturelle.

«Il faudrait dire aux conservateurs que ce serait l’fun que ça ne soit pas juste l’armée qui nous représente à l’étranger!» s’est exclamé le comique, avant de laisser la parole à Ariane Moffatt.

Accompagnée de Fred Fortin à la batterie et de Louis-Jean Cormier, du groupe Karkwa, à la guitare, la chanteuse s’est lancée dans une vibrante interprétation de Réverbère.

«Je ne suis pas directement touchée par les coupures, mais je représente les acteurs de théâtre et les danseurs, qui eux, le sont», a indiqué Moffatt.

Vincent Graton, qui s’est en quelque sorte fait le porte-parole des artistes depuis son allocution aux derniers Prix Gémeaux, fut bref, mais particulièrement intense. Empruntant un ton enflammé, il a livré un discours qui visait sans doute à faire comprendre à la foule que les mesures des conservateurs affectaient un plus grand nombre d’individus que les politiciens le laissent croire.

«Les propriétaires de bed and breakfast au Festival en chanson de Petite-Vallée, les préposés à la billetterie dans les théâtres de la région de Chaudière-Appalaches, les éclairagistes en Abitibi… Je suis ici pour vous!» a crié le comédien.

Michel Rivard a également profité de l’occasion pour répondre aux critiques de la vidéo La culture en péril, où il apparaît aux côtés de Stéphane Rousseau et de Benoît Brière. Mis en ligne vendredi dernier, le clip a fait fureur sur YouTube.

«Si des gens comme moi se mettent au devant comme ça, ce n’est pas parce qu’on se plaint; c’est par solidarité envers les artistes qui vont réellement écoper des coupes budgétaires dans les programmes culturels», a-t-il précisé.

Le musicien a par la suite présenté la version longue du petit film. Une Å“uvre de neuf minutes qui a bien diverti l’auditoire.

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