Soutenez

Un cirque comme la vraie vie

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Après avoir fait vibrer New York avec leur dernier spectacle, La vie, Les 7 doigts de la main sont de retour au bercail. Ex­cités, Sébastien Soldevila et sa bande sont fin prêts à présenter le fruit de leurs efforts, qu’ils viennent tout juste d’adapter pour le public québécois.

Attention mesdames et messieurs, La vie n’est pas un spectacle de cirque comme les autres. Il possède un aspect cabaret et un petit côté sexy où le théâtre et la danse ne sont pas en reste. Vous ne serez pas que simples spectateurs durant ce voyage insolite qui vous entraînera dans un purgatoire où vos âmes seront jugées, soyez-en avertis!

Afin de rendre l’art du cirque plus intime, Les 7 doigts de la main ont toujours un concept pour que les spectateurs se sentent intégrés dans leur Å“uvre. Dans leur première création, Loft, ils invitaient le public à passer une heure et demie dans leur appartement. Dans le cas de Traces, ils demandaient au public : «S’il vous restait peu de temps, comment laisseriez-vous votre trace?»

«Dans La vie, il y a beaucoup d’interaction avec le public, explique Sébastien Soldevila, qui agit à titre de maître de cérémonie au cours du spectacle. Il faut dire qu’avec le concept du show je suis là pour juger la valeur des âmes du public. C’est important le côté intime des spectacles, d’autant plus qu’on aime à dire qu’on fait des spectacles auxquels les gens peuvent s’identifier. Pour le commun des mortels,
l’artiste de cirque fait des prouesses, et il a de la difficulté à se rattacher à lui. Or, nous on aime avoir une valeur un peu plus humaine. Les personnages de ce spectacle-là en particulier, ce sont des gens qu’on pourrait très bien rencontrer dans la rue. Ce sont des personnages qui ont une histoire propre. Quand ils les voient faire des numéros de cirque, les gens se sentent un peu plus touchés par eux parce qu’ils ne portent pas des costumes fantasmagoriques et n’ont pas l’air d’êtres de l’espace.»

Objets du quotidien
En plus de travailler avec une esthétique qui est proche de celle de tous les jours, les sept artistes qui sont à la fois cofondateurs et codirecteurs artistiques aiment bien s’inspirer des objets qui nous entourent et qui ne sont pas associés initialement au cirque.

Dans leur dernière production, ils ont incorporé des skateboards et des
ballons de basketball. Cette fois-ci, ils utilisent un fauteuil roulant pour faire un numéro d’équilibre et un lit d’hôpital.

«L’appareil de cirque, en tant que tel, que ce soit, un trapèze, un diabolo ou une balle, ça ne parle pas beaucoup, souligne l’ancien champion français de sport acrobatique. Ce qu’on aime, c’est prendre l’élément du cirque acrobatique et l’amener dans un autre endroit. C’est tout le temps agréable de développer un langage avec des accessoires que le commun des mortels peut reconnaître.»

Sept ans et toutes ses dents
L’an prochain, la compagnie québécoise, qui compte un Français (Sébastien Solde­vila), deux Américaines (Gypsy Snider, Shana Carroll) et quatre Québécois (Samuel Tétreault, Patrick Léonard, Isabelle Chassé et Faon Shane),  soufflera ses sept bougies.

Lorsqu’ils se sont rencontrés il y a sept ans en tournée avec le Cirque du Soleil, ces artistes partageaient le même désir : prendre en main leur créativité. Aujourd’hui, ils sont à la tête d’une entreprise de 40 employés qui gèrent pour eux l’ensemble de leurs activités.

Sébastien Soldevilla dit qu’à ses débuts, ils ne pensaient pas se rendre aussi loin, mais avec sa belle lancée, Les 7 doigts de la main n’ont pas fini de faire parler d’eux.

«L’an prochain, on va commencer à développer un nouveau concept : un dîner-spectacle, partage-t-il. Ça va être un lieu à Montréal où on va créer un souper lié à la bouffe. Au lieu d’avoir un repas avec des petits numéros de cirque, on veut que la nourriture et le cirque ne fassent qu’un. On est en train de travailler là-dessus. Ça va sûrement commencer en mai l’année prochaine. Et on a d’autres idées de show qui sont en train de germer tranquillement.»

La vie
À la TOHU
Du 23 septembre
au 4 octobre

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.