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Entrevue avec Érik Canuel: Bienvenue au cirque!

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Érik Canuel l’affirme sans pudeur, il a pris son pied en réalisant Cadavres, qui sera présenté en ouverture des Rendez-vous du cinéma québécois ce soir.

Son ami et collègue Patrick Huard lui a d’ailleurs dit que c’était probablement son film le plus personnel. Le réalisateur ne sait pas trop si c’est le cas, mais il s’est amusé comme un fou à construire l’univers malfamé et décadent de son dernier bébé, qui met en vedette Patrick Huard et Julie LeBreton dans le rôle d’un frère et d’une sÅ“ur qui se retrouvent après la mort de leur mère et qui vivent une histoire d’amour tordue.

«Graphiquement, c’est un univers extraordinaire à mettre en images pour un réalisateur, assure Érik Canuel. Comment arriver à embellir la laideur de façon à ce qu’esthétiquement, ça soit super enrichissant et qu’en même temps, ça sente le criss? C’était ça, le défi.»

Le cinéaste s’est inspiré de l’atmosphère d’un cirque ancien pour donner vie au monde étrange de Cadavres. Il a ainsi créé une ambiance  crade qui se fait sentir tant dans les décors défraîchis que dans la réalisation, où des visions allégoriques côtoient la triste réalité. «Le film est comme la caravane d’un freak show, décrit le réalisateur. Les personnages secondaires, c’est la femme à barbe, l’homme serpent… Ce sont des personnages qui viennent du champ gauche. Chaque fois que quelqu’un arrive dans la maison, c’est comme un numéro de cirque.»

Le goût du risque

Même si La loi du cochon, n’a rien d’une virée dans une fête foraine, avec son humour noir et décapant, Cadavres n’est pas très loin du premier film d’Érik Canuel.

Après le succès au box-office de Bon Cop, Bad Cop, le réalisateur avait-il le goût se détacher du film de l’été 2006 et de retourner à ses premières amours?

«Je ne sais pas, avoue-t-il. C’est aléatoire parce que Bon Cop, Bad Cop n’était pas supposé être un aussi gros succès. Chaque fois, je fais des films pour me risquer. Regarde mon parcours cinématographi­que : La loi du cochon et Nez rouge, ce n’est pas du tout pareil, Le dernier tunnel, ce n’est pas comme Le Surve­nant, Bon Cop et Cadavres, ça n’a rien à voir.»

Les projets du Québécois sont assez disparates. Il a deux idées de films d’horreur, ainsi qu’un long métrage biographique sur le commandant Piché en attente de financement. C’est Érik Canuel qui le dit : «Faire du cinéma, c’est toujours une aventure.»

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