Louis-José Houde sacré grand gagnant
Avec huit nominations, Louis-José Houde était le grand favori du 11e Gala Les Olivier. L’humoriste, qui se promène un peu partout en province depuis plus d’un an avec son spectacle Suivre la parade est finalement reparti hier avec quatre statuettes, faisant de lui le comique le plus primé de la soirée.
Ce dernier a été récompensé pour ses textes dans la catégorie Auteur(s) aux côtés de François Avard. Son spectacle Suivre la parade s’est vu aussi couronné Spectacle d’humour de l’année et Spectacle d’humour le plus populaire. Louis-José Houde a également reçu l’Olivier de l’année, un prix décerné par le public.
C’est aux Chick’n Swell qu’on avait confié le soin d’animer la soirée, qui se déroulait en direct du Studio 42 de Radio-Canada. Dans l’ensemble, le trio de Victoriaville a offert un spectacle assez divertissant, mais certains de leurs numéros manquaient de rythme. Ce fut aussi le cas des présentateurs, qui n’ont pas toujours réussi à garder notre attention pendant leurs interventions.
Reconnus pour leur hu-mour absurde et décalé, les Chick’n Swell ont offert un numéro d’ouverture des plus rafraichissants. Introduit par Gérald D. Laflaque et un Stephen Harper animé qui a demandé «C’est quoi une émission à gros budget à Radio-Canada? Une reprise!» le trio a ouvert le bal avec une sympathique chanson.
Pour l’occasion, chaque membre avait un écran de télévision à la place du coco, sur lequel on voyait défiler des humoristes et des personnalités. Même Normand L’amour a poussé la chansonnette pour l’occasion.
Le reste du numéro d’ouverture s’est avéré très drôle avec l’explication des modifications faites au gala cette année, comme mettre les humoristes les plus susceptibles de gagner loin de la scène. On a alors aperçu Louis-José Houde dans une foule d’une émission qui avait tout de La poule aux Å“ufs d’or.
Moments forts
Le premier prix du gala a été remis aux metteurs en scène Pierre Bernard et Michel Ledoux pour le premier spectacle d’André Sauvé, intitulé André Sauvé. Ce sont les deux humoristes Guy Nantel et Laurent Paquin qui ont eu cet honneur. Ils ont refait, pour notre plus grand plaisir la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham. Nantel dans la peau de Wolfe et Paquin dans celle de Montcalm ont offert quelques bonnes tirades, mais parfois mal enchaînées.
«On n’a pas un gros budget militaire, on met plutôt ça dans la culture», a rétorqué Laurent Paquin à Guy Nantel, qui ne trouvait pas très garnie l’armée du général français.
Les présentateurs Billy Tellier et Alexandre Barette se sont aussi démarqués du lot. Barette s’est pointé sur scène dans le plus simple appareil. L’enveloppe contenant le nom du gagnant lui servant de cache-sexe a donné lieux à quelques blagues bien placées. On salue l’audace du jeune humoriste.
Il y a aussi Jean-François Mercier qui a fait réagir. Celui qui n’a pas la langue dans sa poche nous a surpris en arrivant sur scène avec une énorme cicatrice sur le front, comme s’il avait subi une lobotomie. L’humoriste nous a expliqué qu’il avait suivi un traitement pour gérer son agressivité.
«Je suis comme tout le monde maintenant, j’aime la téléréalité», a-t-il dit avec une candeur qu’on ne lui connaissait pas.
Mercier s’est d’ailleurs mérité un Olivier pour son numéro Le conte de Noël.
On a aussi apprécié le numéro de présentation de Martin Matte et de Pierre Brassard, dans lequel ils se sont déclaré leur amour mutuel, un des seuls qui a tenu la route du début à la fin. Celui de Jean-Marc Parent sur la vieillesse et la nécessité d’avoir beaucoup d’humoriste au Québec était également bien tourné.
Côté remerciements, on a particulièrement apprécié ceux de Jean-René Dufort qui a tenu à saluer le gouvernement conservateur, sans qui «il manquerait 20 minutes d’émission chaque semaine.»
Ceux de Louis-José ont quant à eux été tantôt amusants, tantôt touchants.
«Grâce à toi, je suis redevenu drôle dans la vie», a-t-il déclaré à sa copine.