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Ozzy Osbourne: Les confidences du Prince des Ténèbres

Il a décapité d’un coup de dents de petits animaux, a essayé d’étrangler sa femme, a uriné sur un mur du fort d’Alamo et a même été accusé d’intégrer dans ses chansons des messages subliminaux susceptibles de pousser ses fans à se suicider. Sans compter qu’il est l’un des pionniers du heavy métal. Malgré tout, dans son autobiographie, Ozzy Osbourne apparaît comme un type somme toute sympathique.

«J’aime croire que je suis un bon gars, dit-il. Mais j’ai fait pas mal de p… de conneries, pas mal de p… de saloperies dont je ne suis pas fier.»Ozzy lâche au moins trois gros mots à la minute et ses marmonnements aux accents british sont plus faciles à comprendre que ses imitateurs comiques, s’inspirant de sa téléréalité diffusée sur MTV, le laissent croire.

Son autobiographie, I Am Ozzy, relate une jeunesse improbable faite de boulots abrutissants, dont ceux de commis dans une usine de réglage de klaxons et dans un abattoir. Après avoir passé six semaines en prison pour cambriolage, il met une affiche dans un magasin de musique pour offrir ses services en tant que chanteur. Le groupe Black Sabbath est formé peu de temps après, et sa carrière prend son envol… à plus d’un titre. «Je buvais et je prenais des masses de p… de drogue», admet Ozzy.

Le parcours du Prince des Ténèbres ressemble à des montagnes russes : viré de Black Sabbath, il entame une carrière solo qui ne tarde pas à éclipser celle de son ancienne formation; puis il perd son meilleur collaborateur (le guitariste Randy Rhoads) dans un horrible accident d’avion; avant, bien sûr, de se lancer dans l’aventure de la téléréalité The Osbournes, laquelle le fait pénétrer dans le salon de gens qui n’ont jamais entendu une note de sa musique. «J’ai eu des hauts et des bas, reconnaît Ozzy. Avoir du succès est une chose, mais moi, j’ai eu du succès et j’ai aussi été fauché.»

À 62 ans, le chanteur semble maintenant avoir repris sa vie en main. Il dit d’ailleurs avoir laissé tomber l’alcool depuis quelques années. «Je ne pense pas que j’aurais pu écrire ce livre si j’avais continué à boire, explique-t-il. Je ne pense pas que je serais encore marié si j’avais continué à boire. Et je ne pense même pas que je serais encore en vie si j’avais continué à faire toutes ces p…  de conneries.»

Je suis Ozzy, pas Batman!
Dans I Am Ozzy, le chanteur rappelle à plusieurs reprises avec humour qu’on se souviendra de lui avant tout parce qu’il a décapité une chauve-souris avec ses dents au cours d’un concert en 1982. Il raconte cet incident en détail dans son bouquin et insiste sur le fait qu’il était convaincu qu’il s’agissait d’un jouet en plastique. Il ajoute même que son épitaphe fera allusion à l’incident. Mais pour quel accomplissement aimerait-il qu’on se souvienne de lui?

«Le simple fait qu’on se souvienne de moi est déjà quelque chose, dit-il. La raison pour laquelle j’ai dit tout ça à propos de la chauve-souris, c’est que les gens ont l’air de penser que c’est la seule chose que j’ai faite dans ma vie… Mais j’ai eu une vie incroyable. De 20 à 61 ans, l’âge que j’ai aujourd’hui… Il y a quelque temps, j’ai commencé à dire à ma femme : « Où sont passées ces p… d’années? »»

Une corvée!
Ozzy confie dans son livre qu’il est dyslexique. On peut donc se demander comment il a pu pondre cette auto-biographie. «Je n’ai pas vraiment tenu le crayon», répond-il.

C’est en fait le journaliste britannique Chris Ayres, qui a interviewé le chanteur en profondeur, qui s’est chargé de la rédaction. Ozzy lui a raconté ses souvenirs, ce qui s’est parfois avéré problématique à cause de ce qu’il appelle lui-même «le Jell-O qui [lui] sert de cerveau». «Ce qui arrivait aussi parfois, c’est qu’il plaçait dans une situation la mauvaise personne; et je devais le relire, et dyslexique comme je suis, c’était toute une corvée.»

I Am Ozzy
Aux éditions Grand Central Publishing
Présentement en librairie

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