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Diego Luna, au festival Ambulante: Le Mexique près de chez vous

Pendant que le Avatar de James Cameron fait exploser le box-office mondial, les documentaires périclitent, étant diffusés dans de moins en moins de salles, au Québec comme  ailleurs. Afin de revigorer le genre, qui tombe en désuétude, le tandem de Y tu mamá también, Gael García Bernal et Diego Luna, ainsi que le producteur Pablo Cruz, ont eu l’idée du mouvement Ambulante, un festival itinérant mexicain qui s’arrête au Cinéma Parallèle pendant quelques jours à partir d’aujourd’hui.

«Il y a cinq ans, on a décidé de présenter le documentaire d’un ami, relate Diego Luna, qui incarnait un des amants de Sean Penn dans Milk. Il fallait absolument que les gens le voient. On a ensuite fait la même chose pour d’autres Å“uvres… On vit dans un pays dominé par le cinéma commercial. On voulait changer cela. Il y a de si bons films qui ne viennent jamais chez nous. On présente des films à un auditoire qui ne va pas dans les festivals. Cela ressemble davantage à la tournée d’un groupe rock qui va de ville en ville.»

Il y a eu la Norvège, le Japon et la Tanzanie. Et maintenant Montréal. Cette édition regroupe sept essais qui abordent d’importantes questions sociales, culturelles et politiques, nencourageant les échanges, les discussions et les débats parmi les spectateurs. Dans l’espoir que cela donne le goût à des cinéphiles, acteurs, cinéastes et producteurs de lancer leur propre événement cinématographique. «Il y a une énorme audience pour les documentaires, assure le comédien qui a été aperçu dans The Terminal et Mister Lonely. Il faut seulement trouver un moyen pour que cela se rende jusqu’à eux.»

L’invasion mondiale
Ambulante est le dernier exemple de l’effervescence du septième art mexicain. Depuis déjà quelques années, les Alejandro González Iñárritu et autres Alfonso Cuarón s’affairent à créer des Å“uvres uniques reconnues mondialement. «Les Mexicains adorent raconter des histoires», rappelle celui qui est passé derrière la caméra pour Abel, un long métrage qui ouvrira le prochain Festival de Sundance. «On a des voix incroyables, authentiques. Il y a surtout un esprit de communauté. En temps normal, Carlos Reygadas et Guillermo del Toro ne seraient pas à la même table, tant leur cinéma est différent. Mais non! Ils trouvent un moyen de s’aider pour que le mouvement soit plus grand, pour qu’il soit plus fort.»

Cela ne peut que profiter aux artisans comme Diego Luna, qui est parti à la conquête d’Hollywood. Le jeune homme n’est peut-être pas le premier à rêver de cet éden californien, mais il sait très bien à quoi s’en tenir. «Cela dépend de ce que tu désires, de ce que tu recherches, dit celui qui agit également comme producteur exécutif dans des projets qui lui tiennent à cÅ“ur. J’ai toujours voulu jouer dans des films indépendants. Ça peut être surprenant, mais il y a ici un cinéma qui se rapproche beaucoup de celui qui se fait au Mexique et en Europe.»

Festival Ambulante
Au Cinéma Parallèle,
du 15 au 21 janvier

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