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Après 20 ans, Alita voit enfin le jour

Alita: Battle Angel est maintenant en salle. / Twentieth Century Fox Photo: The Associated Press
Gregory Wakeman - Metro World News

Il aura fallu 20 ans aux producteurs Jon Landau et James Cameron pour enfin porter au grand écran leur adaptation du manga de Yukito Kishiro, Alita: Battle Angel (Alita : Ange conquérant). Après des années ponctuées de nombreux aléas, le film est arrivé en salle. Métro s’est entretenu avec Jon Landau et l’actrice derrière l’héroïne principale, Rosa Salazar.

Le duo Landau-Camron a travaillé sans répit pendant tout ce temps pour préparer le film d’action et son univers dystopique et futuriste, où un cyberdocteur (Christoph Waltz) découvre Alita, une cyborg souffrant d’amnésie et qui ne se rappelle donc pas qu’elle a déjà été une guerrière redoutable.

En 1999, Guillermo del Toro présente Alita à Landau et Cameron. À l’époque, le cinéaste oscarisé voulait réaliser le long métrage, sentant que «cela serait un film dont [ma] fille de huit ans devait faire l’expérience».

L’histoire, «centrée autour d’une jeune fille qui pensait être insignifiante et qui découvre finalement qu’elle est une héroïne», résonnait particulièrement auprès de Cameron et de Landau aussi.

«Il ne peut jamais y avoir trop de personnages féminins inspirants. Jim [James Cameron] et moi avons parlé du rôle incroyable que nos mères ont joué dans nos vies, confie Jon Landau. Elles nous ont tellement influencés grâce à leur force et leur persévérance face à l’adversité. On voulait vraiment créer quelque chose d’inspirant.»

«Ce film m’a fait sentir confiante, puissante et prête. Je débordais d’énergie créative et j’étais plus que prête à me mettre à la tâche.» -Rosa Salazar, interprète d’Alita

Le scénario a toutefois pris cinq ans avant d’être finalisé. Entre-temps, Guillermo del Toro est passé à d’autres projets et James Cameron a concentré toute son attention sur Avatar. Et l’énorme succès du film a repoussé Alita à l’arrière-plan.

«Si on voulait lui faire justice, il fallait trouver un nouveau réalisateur, ajoute Landau. On voulait un partenaire, quelqu’un à qui on pouvait confier notre bébé.»

Et puis, lors d’un dîner avec Robert Rodriguez – repas durant lequel James Cameron a admis que les suites d’Avatar allaient accaparer son emploi du temps pour quelques années –, le réalisateur texan s’est révélé être l’homme de la situation. Il avait toutefois une tâche à compléter.

«Jim lui a montré les illustrations que nous avions créées et lui a donné un script trop long, indique Landau. Le scénario faisait 186 pages et comptait 600 pages de notes. Jim lui a dit : “Si tu peux passer à travers tout ça, alors tu peux réaliser le film”. Robert a accepté la tâche, sans même avoir signé un contrat. Du jamais-vu.»

«Il a dit : “Je ne vais pas réécrire votre scénario. Je vais le réviser. Tu ne réécris pas un script de James Cameron”. Il a raccourci le tout à 128 pages. Et quand Jim et moi l’avons relu, rien ne manquait», poursuit le producteur.

La parfaite Alita
Rodriguez a passé les cinq années suivantes à travailler sur le film. Et puis, en 2016, le prochain obstacle est arrivé : trouver la bonne actrice pour donner vie à Alita. Après un long processus d’auditions, le rôle est finalement revenu à Rosa Salazar, qui, selon Landau, peut passer du «regard innocent d’Alita» à celui d’un «guerrier assoiffé de vengeance».

Et la jeune actrice était plus que prête pour le rôle.

«Dès que quelque chose me rend anxieuse, je fonce dedans, explique Rosa Salazar. C’est l’une des principales qualités d’Alita. Et me rendre au travail, c’est l’une des choses qui me calme, qui m’aide à me sentir moins anxieuse. Si je suis nerveuse à cause d’une audition, c’est tout simplement parce que je ne suis pas encore inspirée. J’ai besoin de me mettre au travail et de me laisser inspirer par l’histoire.»

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