Un vent de jeunesse souffle à l'ADISQ
Maxime Landry, 23 ans, et Marie-Mai, 26 ans, ont donné un coup de jeune au gala de l’ADISQ dimanche soir.?Les deux ex-Académiciens ont été respectivement sacrés Interprète masculin et Interprète féminine de l’année. La paire succède ainsi à Nicola Ciccone et à Ginette Reno, qui étaient sortis gagnants du vote populaire en 2009. «J’ai un trop-plein d’émotion!» a dit Marie-Mai, qui a pleuré tout au long de sa marche vers le podium.
La chanteuse a aussi reçu le trophée de l’Album rock pour Version 3.0, deux ans après s’être distinguée dans cette même catégorie pour Dangereuse attraction. Maxime Landry a pour sa part confirmé son statut de chouchou des Québécois en mettant la main sur le prix de la Chanson de l’année, l’un des deux autres Félix remis par le public. «Celui-là, je tiens à le garder tout près de mon cÅ“ur», a déclaré l’interprète de Cache-cache, au bord des larmes, après avoir obtenu le dernier prix de la soirée.
Les fans de Mes Aïeux se sont fait entendre pour la troisième fois en quatre ans en décernant à la formation traditionnelle le Félix du Groupe de l’année. Quelques vétérans ont réussi à tirer leur épingle du jeu : Luc De Larochellière a raflé la palme de l’Auteur ou compositeur de l’année, alors que Daniel Bélanger a cueilli le trophée de l’Album pop-rock pour Nous. «Ça fait longtemps que je suis monté ici!» a lancé De Larochellière après sa victoire.
Après CÅ“ur de pirate, le jury a élu Bernard Adamus Révélation de l’année 2010. C’est avec un «Devil câlisse et vive la vie» bien senti que le chanteur a conclu un long discours de remerciement. Yann Perreau s’est illustré dans les catégories réservées aux Spectacles, tant du côté Interprète (il a participé à la transposition scénique de 12 hommes rapaillés) qu’Auteur-compositeur (pour sa tournée Un serpent sous les fleurs). «Je suis monté sur scène plus de fois en cinq minutes qu’en huit ans!» a lancé Yann Perreau après son deuxième triomphe. De son côté, le conteur Fred Pellerin a remporté le Félix de l’Album folk contemporain pour Silence.
Recherche scandale désespérément
Il y a quelques semaines, Louis-José Houde disait souhaiter qu’un scandale éclate pendant son gala. Les rêves de l’humoriste ne sont malheureusement pas devenus réalité. On dit «malheureusement», car la cérémonie aurait bénéficié d’une minicontroverse… Le gala de dimanche manquait de piquant, et ce n’est pas seulement la faute de l’animateur. Celui-ci a su racheter un monologue d’ouverture un peu fade avec quelques bonnes idées de présentation (il nous a entre autres appris que Vincent Vallières est arrivé premier dans une compétition de ski de fond au primaire), mais surtout avec une montée de lait bien sentie à propos de billets.ca, un site internet de revente de billets.
L’ADISQ a confié le pot-pourri des 10 chansons de l’année à Marc Hervieux et à Maxime Landry. Propre et sans suprise, le medley n’a rien cassé. On a de loin préféré la collaboration entre CÅ“ur de pirate et Les Trois Accords, le récital enlevant d’Alain Lefèvre (qui lui a valu une ovation debout) et le numéro à grand déploiement de Marie-Mai (en voilà une qui a le sens du spectacle). Côté remerciements, on déplore l’abondance de plates énumérations. Une chance qu’il y a eu les larmes de Marie-Mai…
Les gagnants:
- Album de l’année – Pop-Rock:
Nous, Daniel
Bélanger - Révélation de l’année: Bernard Adamus
- Spectacle de l’année – Interprète: 12 hommes rapaillés, Artistes variés
- Spectacle de l’année – Auteur-compositeur-interprète: Un serpent sous les fleurs, Yann Perreau
- Groupe de l’année: Mes Aïeux
- Auteur ou compositeur de l’année: Luc De Larochellière
- Album de l’année – Rock: Version 3.0, Marie-Mai
- Album de l’année – Folk contemporain: Silence, Fred Pellerin
- Interprète masculin de l’année: Maxime Landry
- Interprète féminine de l’année: Marie-Mai
- Chanson populaire de l’année: Cache-cache, Maxime Landry