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«Kenbe la»: L’histoire touchante d’Alain Philoctète

Kenbe La
«Kenbe La, jusqu’à la victoire» prend l’affiche le 31 janvier. Photo: ONF/Courtoisie

Dans Kenbe la, jusqu’à la victoire, le cinéaste Will Prosper raconte l’histoire touchante d’Alain Philoctète, un Montréalais d’origine haïtienne atteint d’un cancer qui tente de réaliser un projet de permaculture dans son pays d’origine.

C’est en 2012, alors qu’il est candidat solidaire aux élections provinciales dans Bourassa-Sauvé, que Will Prosper rencontre Alain Philoctète. Ce dernier s’engage en tant que bénévole dans sa campagne. Will trouve en Alain sagesse et bonté. Les deux hommes deviennent amis.

Puis, le documentariste a l’idée de faire un film avec lui.

«Au début, on voulait créer un film qui parlait du régime duvaliériste, et Alain faisait partie de cette histoire-là, raconte Will Prosper. Sauf qu’Alain est tellement un personnage riche qu’on s’est dit qu’il méritait son propre film.»

Ainsi, le long métrage de 83 minutes suit l’homme de 56 ans en Haïti, alors qu’il tente d’y réaliser un projet de permaculture. Il étudie au passage le modèle des écovillages, ou «lakous» en créole, qu’il croit être un contrepouvoir en raison de l’autonomie dont ils font preuve.

«Alain est tellement un personnage riche qu’on s’est dit qu’il méritait son propre film.» Will Prosper, documentariste, au sujet de son protagoniste

Une maladie qui chamboule tout

Alain Philoctète doit cependant retourner à Montréal pour y subir des traitements de chimiothérapie. Il vit des moments très difficiles. Sa souffrance est captée avec sensibilité par la caméra de Will Prosper.

«Ce qui fait la grande valeur de Will en tant que réalisateur, c’est que je n’ai jamais senti de voyeurisme, raconte M. Philoctète. Pour moi, c’était inscrit dans une spontanéité et une complicité entre le réalisateur et moi.»

Un des objectifs du documentaire, selon le réalisateur, était de montrer qu’il y a un autre côté de la médaille en Haïti.

«Souvent, ce qu’on voit d’Haïti, c’est le misérabilisme qu’on montre dans les bulletins de nouvelles, remarque-t-il. Et là, ce n’est pas du tout ça. On présente quelqu’un qui a grandi dans le pays, mais qui y retourne aussi et qui va voir des gens qui se prennent en main dans des endroits qu’on ne voit pas souvent, à l’extérieur de la ville.»

Si le contexte politique tendu du pays ne l’a pas empêché d’y revenir, il reste qu’il a des répercussions sur l’entourage de M. Philoctète.

«Je connais des personnes qui veulent retourner, mais en raison de la situation actuelle, je pense qu’ils sont en train de remettre ce désir en cause», dit-il.

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