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7e ciel: Cette semaine, Métro craque pour «Les fleurs du tapis», Yseult

culturels
Yeullt Photo: Collaboration spéciale

La rédaction de Métro vous présente les coups de cœur culturels de la rédaction pour la semaine…et l’évènement qui la désole.

1. Les fleurs du tapis, de Rachid Badouri

Rachid Badouri aura mis la barre haut en clamant un peu partout que son retour sur scène était celui d’un humoriste changé, débarrassé de ses artifices faciles (lire le moonwalk et les imitations) et de ses habitudes de diva insupportable. Eh bien, le défi a été relevé. Le Rachid nouveau est résolument centré sur le stand-up, tout en ayant conservé son énergie caractéristique. Et ça marche! Moins de steppettes, plus de propos et d’introspection. Car oui, le comique de 43 ans est plus pertinent que jamais (et très drôle au passage), notamment lorsqu’il aborde des sujets délicats comme la perception des Arabes au Québec ou ses épisodes dépressifs. Un retour réussi! Benoit Valois-Nadeau

2. Danser Beethoven 

Pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance du célèbre compositeur, les Grands Ballets canadiens présentent le spectacle Danser Beethoven à la salle Wilfrid-Pelletier jusqu’au 23 février. Ce ballet ne raconte pas d’histoire, il propose plutôt une interprétation physique des 5e et 7e symphonies de l’artiste, mastodontes de la musique classique, et un message discret mais sublime: celui d’être qui on est, de sortir du moule et d’assumer sa différence. Les tableaux dansés par des hommes en tutu en sont certainement le meilleur exemple. Chloé Machillot

3. Narrations noires en RV

La réalité virtuelle permet de s’immerger complètement dans d’autres environnements. Dans les documentaires, elle crée une proximité frappante avec les sujets. Dans cette série de quatre courts films, on plonge au cœur de l’Afrique et dans les récits poignants de quatre femmes. Depuis la campagne nigériane, les rives du lac Tchad, la ville de Lagos et l’Ouganda, ces protagonistes partagent avec nous les enjeux de leur quotidien. Impossible de rester de marbre face à ces puissants témoignages, notamment celui de la mère d’une écolière enlevée par Boko Haram en 2014. Jusqu’au 5 avril au Centre Phi. Marie-Lise Rousseau

4. Le consentement

Le premier livre de l’éditrice française Vanessa Springora est essentiel. Pour nous d’abord, parce que l’impeccable écriture et le récit de cette pédophilie admise sont bouleversants. Pour l’auteure également, qui peut ainsi «prendre le chasseur à son propre piège». Vanessa Springora a 13 ans lorsqu’elle fait la connaissance de G., écrivain réputé de 50 ans, qui à force de manipulation en fera son objet sexuel d’abord, puis l’objet de ses journaux à succès dans lesquels la fiction n’a pas sa place. Un livre qui n’en finit pas de résonner en nous. Aux éditions Grasset. Amélie Revert

5. J’ai risqué ma vie pour des images

Malgré un titre un peu bancal, les mémoires du caméraman Patrice Massenet, écrits en collaboration avec le journaliste Paul Toutant, sont une mine d’informations pour quiconque s’intéresse à l’actualité internationale. Aux côtés des Madeleine Poulin, Jean-François Lépine et Raymond Saint-Pierre, Massenet aura vécu de l’intérieur des moments charnières du XXe siècle. Et il ne manque pas d’anecdotes sur chacun d’eux! Une lecture à la fois informative et divertissante. Aux éditions de l’Homme. Benoit Valois-Nadeau

6. Please Thrill Me 

Deux jeunes punks, Jazz et Pop, se rencontrent sur un train de marchandises roulant vers la côte. S’ensuit une épopée particulière qui prend la forme d’un rêve enivrant et d’une quête de soi. Écrite par le prolifique artiste pop canadien Sean Nicholas Savage et mise en scène par Sophie Cadieux, cette comédie musicale anglophone offre de brillants arrangements musicaux interprétés par cinq musiciens et plusieurs envolées vocales, notamment de Lulu Hugues et de Jane Penny. Une sortie idéale pour fuir l’hiver. À La Chapelle Scènes contemporaines jusqu’au 1er mars. Zacharie Goudreault

7. Yseult

De sa voix déchirante qui touche droit au cœur, la Française Yseult chante ses regrets et ses désillusions, mais surtout s’affirme haut et fort. Que ce soit sur des beats trap ou bien seule accompagnée au piano, la jeune autrice-compositrice-interprète émeut par sa prise de parole empreinte de vulnérabilité. Si elle chante que «tout est noir» et «sombre» autour d’elle, son lumineux EP Noir, paru l’automne dernier, lui promet un brillant avenir. Elle sera sur scène pour la première fois en Amérique du Nord jeudi prochain au Centre Phi. Marie-Lise Rousseau

Et on se désole pour…
Le énième retour d’Indiana Jones

Nos pires appréhensions se sont confirmées cette semaine. On ne parle pas ici de la catastrophe climatique ou de la non-participation de Canadien aux séries de fin de saison, mais plutôt de la confirmation du tournage cet été d’un cinquième épisode de la série Indiana Jones. Pour quiconque a grandi en regardant les aventures de l’archéologue le plus badass au monde, il s’agit d’un autre coup de poignard dans le dos. Déjà que le quatrième épisode, l’infâme Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, avait fait voler en éclats tous nos souvenirs de jeunesse, a-t-on vraiment besoin d’en rajouter? Si vous lisez ces lignes, M. Jones, s’il vous plaît, remisez votre fouet pour toujours, pour le bien de votre postérité. Benoit Valois-Nadeau

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