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7e Ciel: on craque pour «Survivance» de Manuel Mathieu, «The Nest» et d’autres…

Détails de l’œuvre Rempart, de Manuel Mathieu. Photo: Guy L’Heureux/Collaboration spéciale

Les journalistes de Métro vous présentent leurs sept coups de cœur culturels de la semaine, l’expo Survivance Manuel Mathieu, le film The Nest, et les oeuvres immersives Latent Space + Ocular Oscillation

Survivance de Manuel Mathieu

On ne peut faire autrement que d’être happé par les tableaux riches, chargés, colorés et mouvementés de Manuel Mathieu. Le jeune peintre montréalais d’origine haïtienne a droit ici à sa première exposition solo dans un musée nord-américain. Et quelle expo! Ses grandes toiles émeuvent par leurs textures, leurs teintes vibrantes et contrastées, leur fini parfois délavé et la façon dont les couleurs se fondent les unes dans les autres. Abstraites, ses œuvres sont néanmoins empreintes de symbolisme, évoquant la mémoire, la souffrance, la nature et l’espoir. Chaque tableau mérite qu’on s’y attarde longuement, pour apprécier les nombreux détails de leurs compositions hypnotisantes et expressives.
Au Musée des beaux-arts de Montréal jusqu’au 28 mars
Marie-Lise Rousseau

The Nest

Dans The Nest, tout juste récompensé du Grand Prix à Deauville, un père de famille (Jude Law) désirant faire fortune entraîne les siens de New York à Londres, provoquant l’implosion du foyer. À coup d’étranges dissonances et malaises, Sean Durkin génère un inconfort exponentiel qui, s’il joue avec les codes du film de genre, sert surtout à déboulonner les promesses de l’Amérique et la foi en une figure paternelle protectrice. Une recette qu’il appliquait déjà à merveille dans son premier film, Martha Marcy May Marlene.
En salles dès aujourd’hui
Céline Gobert

Latent Space + Ocular Oscillation

Le Dôme de la SAT reçoit actuellement deux œuvres immersives. La première, Latent Space de l’artiste MONOCOLOR, nous invite pendant 30 minutes dans un univers audiovisuel en noir et blanc qui évoque d’abord la fulgurance de l’urbanité, puis nous plonge dans une certaine contemplation. Plus court, Ocular Oscillation, une collaboration de Diagraf, Jean-Sébastien Baillat et Alain Thibault, est une expérience différente pour nos yeux, mêlant psychédélisme et vertige.
Jusqu’au 24 octobre
Amélie Revert

Occulture populaire de Gros Soleil

Pour un groupe qui renaît des cendres de feu Les Truands, Gros Soleil n’en rayonne pas moins. Après le tonitruant Cercle de sel dévoilé cet été, le quatuor nous offre un premier album nerveux et authentique sous l’étiquette Indica Records. On y découvre neuf titres énergiques, naviguant dans les eaux tumultueuses du rock garage et du punk. Véritable sorcellerie, les riffs effrénés lorgnant parfois du côté du heavy metal, ainsi que la plume et la voix ensorcelante de Dominic Lamoureux, nous font taper du pied et sourire sans que l’on s’en rende compte.
En vente dès aujourd’hui
Martin Nolibé

Totalement Sublime

Pour son premier album, Totalement Sublime, composé des musiciens aguerris Marc-Antoine Barbier (Choses Sauvages) et Élie Raymond (Foreign Diplomat), nous propose un bel ensemble à la fois rêveur, profond et parfois dansant. Les mélodies du duo sont égayées par des paroles en français d’une belle énergie. On aime plonger dans leur univers contemplatif avec LOL (HAIKU COUNTRY) et 10 MARS 2020.
En vente dès aujourd’hui
Amélie Revert

La vie mensongère des adultes

L’Italienne Elena Ferrante, devenue mondialement célèbre avec sa quadrilogie de L’amie prodigieuse, est de retour avec un roman initiatique plus cruel qu’il en a l’air. Lancée sur les traces d’une tante mal-aimée à qui l’a comparée son père, la jeune Giovanna va découvrir les affres noires du désir, les dessous des classes sociales, et la violence qu’engendre le passage à l’âge adulte. Avec en toile de fond, la majestueuse, mais impitoyable Naples, qui ne laisse pas les mêmes chances à tout le monde de s’en sortir.
Aux éditions Gallimard
Céline Gobert

Toutes les choses parfaites

Après des mois de pandémie, le théâtre Jean-Duceppe nous offre une cassure dans la monotonie avec une nouvelle version de cette pièce, à laquelle se sont greffées de nouvelles scènes hilarantes inspirées des mesures de distanciation physique. Alors que la liste des choses parfaites s’allonge pour tenter de redonner le goût de vivre à une mère désespérée, François-Simon Poirier, seul sur scène, réussit avec brio à jongler avec les scènes dramatiques et humoristiques au cours desquels les rires fusent dans la salle, appelée à plusieurs reprises à contribuer à ce récit émouvant. Et la joie renaît.
Jusqu’au 27 septembre
Zacharie Goudreault


Et on se désole pour…

J.K. Rowling

L’autrice de la saga Harry Potter n’a pas fini de nous décevoir. Après avoir partagé à plusieurs reprises des propos transphobes sur les réseaux sociaux, la voilà qui publie un roman offensant envers les personnes trans. Dans Troubled Blood, le modus operandi du tueur en série consiste à se travestir en femme. Déjà, dans son précédent bouquin, Le Ver à soie, une femme trans tentait de poignarder un inspecteur. Visiblement, J.K. Rowling s’acharne et ça n’a rien de bon.

Marie-Lise Rousseau

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