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Critiques CD de la semaine du 14 au 18 mars 2011

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums des Breastfeeders, Deportivo, Kisses, Les Ékorchés et Lupe Fiasco.

Belle gueule
Les Breastfeeders
Dans la gueule des jours (3,5/5)

Avec Dans la gueule des jours, Les Breastfeeders réussissent à en mettre plein la gueule… presque tout le temps. Les meilleures pièces sont faites de rock à l’énergie brute accompagné de mélodies et d’harmonies vocales qui ne se compliquent pas la vie (Le monde tourne autour de toi, 400 Milles). Les fans de Suzie McLelove pourront entendre sa voix mise en valeur sur certains titres, dont deux tout en douceur. Intermèdes appréciés par certains, mais qui viendront casser le rythme pour d’autres. Du rock abrasif qui garde son côté malpropre.
–  Christian Duperron

Alors on danse?
Deportivo
Ivres et débutants (3,5/5)

Pour ce troisième encodé, Deportivo s’est entouré de l’omniprésent Mark Plati au poste d’ingé son et de ce faiseur de hits qu’est Gaëtan Roussel à la prod. Joli programme et joli résultat. Ultra accrocheur, Ivres et débutants enchaîne les tubes à la vitesse de l’éclair, nous faisant fermer les yeux sur quelques «putains» et rimes moins réussies (falaise/anglaise/balèse). Pour le reste, on entend des effluves d’Arctic Monkeys (Nos baisers), on pense beaucoup au Ginger de Roussel et on sent qu’on va le spinner souvent, ce disque.
–  Natalia Wysocka

Saveur eighties
Kisses
The Heart of the Nightlife (3/5)

Déjà, avec un titre pareil, on s’en doutait : c’est à une soirée dans les années 1980 que nous convient Jesse Kivel et Zinzi Edmunson avec The Heart of the Nightlife. Heureusement, c’est le bon côté de cette décennie musicale qu’ils ont gardé. On pense beaucoup à The Cure, à cause de la voix du chanteur, notamment. Le duo californien fait dans la pop un peu bonbon aux rythmes nonchalants qui évoquent une tranquille soirée d’été; et sans remporter la palme de l’originalité, c’est efficace et très accrocheur. 
–  Jessica Émond-Ferrat

Métal acoustique
Les Ékorchés
Frères de sang (3/5)

Les Ékorchés continuent de nous offrir leur son «acoustico qui bûche» sur leur troisième album, Frères de sang. Les amateurs du genre seront comblés, les autres… bof. Marc Vaillancourt s’égosille sur 13 titres avec, en arrière-plan, un enchevêtrement de guitare, de violoncelle et de rythmes métal de batterie. Les textes simples sont tantôt personnels, tantôt dénon­cia­teurs. La formule est efficace, mais disons que c’est étrange d’entendre un gars gueuler : «J’suis possédé par toé.» Quel­ques chansons sortent toutefois du lot, dont L’enfant de chienne.
–  Mathieu Horth Gagné

Succès en tête…
Lupe Fiasco
Lasers (2,5/5)

Lupe Fiasco brille quand il n’essaie pas de pondre un tube radio. Une obsession qui irrite sur plusieurs pièces de troisième album du rappeur, Lasers. Sur les deux premiers titres de l’album, l’Américain reprend avec peu de succès la formule rappeur/chanteuse pop qui vient pousser la note.Résultat? De pâles pastiches du célèbre Love the Way You Lie d’Eminem et Rihanna. Lupe fait aussi fausse route en recourant aux synthés à la Black Eyed Peas (I Don’t Wanna Care Right Now). On le préfère plus old school et moins politisé sur la funky Coming Up.
–  Marc-André Lemieux

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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