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Safe Haven : le monde romantique de Nicholas Sparks

Photo: Alliance films

En salle juste à temps pour la Saint-Valentin, le thriller romantique Safe Heaven (Un havre de paix) marque la seconde tentative du réalisateur suédois Lasse Hallström de porter à l’écran un roman de Nicholas Sparks. Métro a discuté avec ses deux vedettes.

Safe Haven est la huitième histoire d’amour signée Nicholas Sparks portée au grand écran, depuis A Walk To Remember en 2002 jusqu’à The Lucky One l’an dernier. Mais c’est l’adaptation à (immense) succès The Notebook dont les cinéphiles se souviennent le plus. Ce qui peut mettre bien de la pression sur les épaules des interprètes du couple de cette nouvelle adaptation, comme l’ont constaté Julianne Hough et Josh Duhamel.

«Il y a beaucoup de pression pour qu’on soit à la hauteur des films précédents, mais on essaie de ne pas trop y penser, lance Duhamel. Si j’essayais d’imiter ce que Ryan Gosling a fait dans The Notebook, je m’arracherais les cheveux. Si on essaie de créer une copie du film, de toute façon, c’est un piège.» Hough est tout à fait d’accord. «Je suis le public cible des romans de Nicholas Sparks, fait-elle remarquer. J’ai adoré The Notebook, mais de notre côté, on a simplement offert notre propre version de ce qu’est Safe Haven.»

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L’ancienne championne de Dancing with the Stars n’a pas à son actif énormément d’expériences cinématographiques ne comptant pas sur son talent de danseuse; aussi, après Burlesque, Footloose et Rock of Ages, était-elle prête pour un défi. «J’ai laissé la danse et le chant à la porte, dit-elle. Pour moi, ça signifiait trouver un coach de jeu et m’entraîner davantage. C’est un travail bien plus senti, plus personnel, ça c’est sûr.»

Son rôle – celui d’une femme qui s’est enfuie d’un passé marqué par l’abus et qui trouve le réconfort auprès d’un jeune veuf (Josh Duhamel) dans une petite ville de Caroline du Nord – a aussi nécessité qu’elle confère à son personnage les cicatrices morales de la violence conjugale. «C’est une grande responsabilité d’incarner ce type de personnage de la bonne façon, croit Hough. Si quelqu’un a traversé ce genre d’épreuve, il doit pouvoir se reconnaître dans ma performance, qui doit être vraie et honnête. J’ai parlé à des femmes dans des refuges, je connais des amis, des gens de ma famille, je me suis basée sur mes propres expériences, mais en même temps, je créais ce personnage dans un environnement où je me sentais en sécurité.»

Au moins un des aspects de son passé de danseuse lui aura été utile pour certaines des scènes les plus extrêmes. «Nous avions une doublure mais, l’équipe vous le dira, je ne voulais pas la laisser prendre ma place pour les scènes de flash-back concernant les abus vécus par mon personnage, dit-elle. Je m’amusais; en fait, c’est un peu comme de la danse. Ce sont des scènes chorégraphiées, et j’aimais le fait de jouer en même temps. Je me suis un peu blessée, mais je ne l’ai dit à personne!»

Pour sa covedette, Duhamel, tourner Safe Haven a été l’occasion d’un nouveau luxe : deux semaines de préparation sur les lieux de tournage avant que celui-ci ne débute. «Je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire pendant deux semaines! se souvient-il. Mais ç’a été génial parce que ça m’a permis de vraiment baigner dans l’environnement local, à Southport. De vraiment réfléchir à ce que je voudrais faire avec ce film. J’ai écrit beaucoup, passé du temps avec les enfants, et, quand on a commencé le film, je me sentais vraiment comme si j’étais ce mec. J’aimerais bien avoir toujours le luxe d’arriver aussi tôt pour finir par faire partie du paysage local.»

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En toute liberté
Le réalisateur Lasse Hallström discute avec Métro de sa deuxième adaptation d’un roman de Nicholas Sparks pour le grand écran, dans laquelle il s’est permis une interprétation plus libre.

De quelle façon cette seconde réalisation d’une histoire de Nicholas Sparks diffère-t-elle de Dear John?
Le point de départ est un autre roman de Nicholas Sparks, mais cette fois, nous avions la permission de jouer avec le matériel d’origine. On a gardé le squelette de l’histoire, puis on pouvait improviser là-dessus pour y ajouter de la chair et trouver nos propres idées. Maintenant qu’on ne tourne plus en pellicule, on peut laisser les caméras rouler 40 minutes sans qu’il y ait de coûts additionnels. On ne peut plus vraiment voir la différence entre la pellicule et le numérique, alors je tire profit de cette nouvelle technique. Je peux laisser rouler ces deux caméras pendant une éternité. Je les laisse fonctionner pendant la direction d’acteurs et les commentaires, ce qui crée une atmosphère particulière qui libère les acteurs, je crois.

Craignez-vous que les inconditionnels des romans de Sparks soient fâchés des changements que vous avez faits?
Je ne peux pas m’en faire avec ça, et je ne crois pas qu’il y aura des fans qui seront contrariés qu’on ait ajouté quelques revirements de situation mineurs ou des observations qui n’étaient pas dans le livre. Je ne crois pas que ce soit un sujet d’inquiétude.

Safe Haven
En salle dès jeudi

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