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7e ciel: cette semaine on craque pour…

Photo: Les films Séville

Cette semaine, on craque pour… The Perks of Being a Wallflower, François Bellefeuille, Push the Sky Away, les acteurs de Rouge sang, George Harrison : Living in the Material World, le retour de The Walking Dead et Game Change.

Et on se désole pour… les oubliés des Prix Grammy.

1. The Perks of Being a Wallflower
Il y a de ces films qui nous touchent particulièrement sans qu’on puisse mettre le doigt sur une raison concrète, et The Perks of Being a Wallflower est de ceux-là. Tiré d’un livre porté à l’écran par son auteur, Stephen Chbosky, cette comédie douce-amère relate l’amitié entre un jeune homme troublé et un groupe d’ados un peu plus vieux qui l’adoptent instantanément. C’est beau, c’est touchant, c’est vrai et ça nous ramène quelques années en arrière. On notera au passage la performance solide d’Emma Watson et surtout celle de l’ultra-attachant Ezra Miller, à des kilomètres de celle du jeune psychopathe de We Need to Talk About Kevin. The Perks of Being a Wallflower, présentement en DVD. (Jessica Émond-Ferrat)
2. François Bellefeuille
Toute à notre enthousiasme à la sortie du spectacle de Louis-José Houde (voir le journal de jeudi), on en a presque oublié de mentionner l’humoriste qui assure la première partie des Heures verticales, François Bellefeuille. Il y a fort à parier que le nom vous dit déjà quelque chose, puisqu’on l’a aperçu dans plusieurs galas Juste pour rire et à l’animation du spectacle de la Coalition des humoristes indignés l’été dernier. Un humoriste à surveiller, on s’en est rendu compte une fois de plus. Pince-sans-rire, les expressions faciales et vocales néanmoins démesurées, Bellefeuille nous a fait pouffer à plus d’une reprise, autant par son indignation devant l’implication qu’exige l’achat d’un régime de bananes que par son évocation des gens trop heureux d’attendre l’autobus. On a hâte au one-man-show! François Bellefeuille, au Théâtre Maisonneuve en première partie de Louis-José Houde jusqu’à samedi. (Jessica Émond-Ferrat)
3. Push the Sky Away
La dernière fois que Nick Cave et ses Bad Seeds nous avaient gâtés d’un disque, c’était en 2008, avec le très rock Dig, Lazarus, Dig!!!. Entre-temps, en compagnie de trois de ses Mauvaises graines, dont le démon du violon Warren Ellis, le poète australien a formé les Grinderman. Un groupe velu qui nous a offert deux opus complètement déments. De retour avec ses Bad Seeds pour un 15e album, le premier sans le complice des tout débuts, Mick Harvey, Cave propose Push the Sky Away. On croyait retrouver le chanteur de Murder Ballads ou de Your Funeral… My Trial; il se présente à nous en mode autrement plus dépouillé, presque grave, caverneux. On se braque un peu au départ, mais au fil des écoutes, on se glisse comme dans un cocon au cœur de ce disque troublant, triste et froid. On y sent beaucoup la révérence que Cave – qui, par le passé, a signé des reprises de Suzanne et de I’m Your Man – porte à Leonard Cohen. On y renoue aussi avec sa poésie noire et déclamatoire, avec ces histoires de filles damnées, d’âmes perdues et de sirènes… parsemées d’allusions à Robert Johnson, à Wikipedia et à Hannah Montana. Une expérience en soi. Le dernier album de Nick Cave, en magasin mardi, sous étiquette Bad Seed Ltd. (Natalia Wysocka)
4. Les acteurs de Rouge sang
Il n’y a pas à dire, pour son premier long métrage, Martin Doepner a su s’entourer d’une distribution de toute première qualité, une des grandes forces du thriller historique à huis clos Rouge sang. On pense à Lothaire Bluteau, bien sûr, dans un rôle empreint de nuances et d’humanité, mais aussi à Isabelle Guérard, personnage complexe, très intérieur, aux émotions en dents de scie. Et on ne peut pas passer sous silence le travail fantastique des enfants, l’excellent Andre Kasper Kolstad et la mignonne Charlotte St-Cyr, tous deux épatants et crédibles. Rouge sang, présentement au cinéma Beaubien. (Jessica Émond-Ferrat)
5. George Harrison : Living in the Material World
«La plupart des gens disent que je suis celui des Beatles qui a le plus changé au fil du temps. Mais il faut changer. Ne pas se limiter. C’est ce qu’il y a de plus important», confie George Harrison dans ce documentaire de Martin Scorsese. Un documentaire dédié au «Beatle silencieux», dans lequel on apprend qu’il ne l’était pas tant que ça, silencieux. Plutôt complexe, fascinant. En retrait, oui, mais brillant. Rempli d’images d’archives rares, émouvantes, Living in the Material World nous montre par exemple George qui croule de rire en regardant une vieille vidéo de ses compagnons et de lui chantant This Boy. «Ce n’est pas une mauvaise chanson», remarque-t-il, sourire en coin. Avec respect pour son sujet et sans une once de complaisance, Scorsese signe un portrait poignant du regretté Harrison en retraçant la montée du Fab Four, en insérant des témoignages de son ami – et rival – Eric Clapton et en rappelant la rencontre saillante avec Ravi Shankar. Tout ça au son de chansons magnifiques, comme My Sweet Lord ou All Things Must Pass. All Things Must Pass, oui. George Harrison : Living in the Material World, en DVD. (Natalia Wysocka)
6. Le retour de The Walking Dead
Ça faisait un peu plus de deux mois que les fans de la série apocalyptique zombiesque The Walking Dead attendaient que la saison 3 recommence. C’est chose faite depuis dimanche dernier! Nous retrouvons nos héros là où nous les avions laissés : une moitié en prison, l’autre moitié dans le village «idyllique» de Woodbury. Beaucoup de colère règne parmi nos survivants. Toujours aussi angoissant, le reste de la série (il reste sept épisodes)promet d’être riche en rebondissements… Diffusé sur AMC, dimanche à 21 h. (Rachelle McDuff)
7. Game Change
HBO, ses séries emblématiques… et ses téléfilms! Mordus de politique, Game Change est un incontournable! Retour en 2008, quand Obama est une star et n’est pas encore président. Chez les républicains, McCain cherche un détonateur pour relancer sa campagne. Il le trouvera au bout de l’Amérique, en Alaska. Sarah Palin devient colistière : c’est le début des montagnes russes. Empathique, la «hockey-mom» rallume la flamme de son parti. Mais tout le monde déchante rapidement –  «Qu’avons-nous fait?». On découvre une femme incontrôlable, ignare en géopolitique, incapable de nommer le fomentateur du 11 septembre (Saddam Hussein?). Trop tard pour les gaffes, malgré les efforts pour maquiller la supercherie. Instant révélateur de la politique d’aujourd’hui, un membre du staff dira : «C’est une formidable actrice.» Julianne Moore, l’actrice de «l’actrice», ressemble de manière stupéfiante à la vraie Sarah Palin. Game Change, récompensé par trois Golden Globes, est d’un réalisme déconcertant, agrémenté d’images d’archives. À dévorer, comme le livre. Game Change, en DVD et Blu-Ray. (Baptiste Barbe)

MÉTRO EN ENFER

Les oubliés des Prix Grammy
Avec les Prix Grammy, c’est un peu comme avec les Oscar. On finit toujours par se sentir un peu flouée. Cette année, par exemple, quand le prix du Meilleur album de l’année est allé à Mumford & Sons (hein?), on est restée l’air perplexe, pour ne pas dire bête. Babel, meilleur disque de  tout l’ensemble des disques de l’année entière au grand complet, genre 365 jours de musique, vraiment? Plus  que  l’omniprésent El Camino des Black Keys? Plus que Blunderbuss de Jack White?  . Et que dire de fun. nommé Révélation de l’année après 12 ans d’existence?  Étrange. Vraiment très, très étrange…
(Natalia Wysocka)

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