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Un rôle historique pour Magalie Lépine-Blondeau chez Duceppe

Photo: Maude Chauvin

Ce mois-ci, Magalie Lépine-Blondeau fait son entrée chez Duceppe dans Le diable rouge. Une pièce historique faite de jeux de pouvoir, de manipulation et de séduction.

Pour cette production d’époque, l’actrice avoue «donner pas mal dans le corset». «Ça devient comme une seconde peau! s’amuse-t-elle. C’est la cour de France, le temps de Louis XIV, on n’y échappe pas : ce n’est pas minimaliste en matière de costumes!» Pour ce qui est du jeu, par contre, c’est tout autre chose. «C’est théâtral, ce n’est pas du Ubu, mais on va réellement chercher la vérité du texte, sa dextérité.»

Le diable rouge, pièce du dramaturge parisien Antoine Rault, a d’abord été présentée au Théâtre Montparnasse en 2008. Accueillie par d’excellentes critiques, la production a été nommée sept fois aux Molières et récompensée dans deux catégories. Elle est désormais montée à Montréal par Serge Denoncourt, un metteur en scène avec lequel Magalie a collaboré plusieurs fois. «Serge est très fidèle à son équipe, souligne-t-elle. J’aime travailler avec lui pour mille et une raisons. Pour son intelligence, pour sa grande acuité et pour la lecture, la relecture et la réécriture qu’il fait des œuvres qu’il décide de monter. C’est un redoutable directeur d’acteurs!»

Pour ce projet, la comédienne se trouve également aux côtés des redoutables acteurs que sont Michel Dumont et Monique Miller. «Jouer avec eux est à la fois très impressionnant et rassurant. Ce sont des monstres! s’exclame-t-elle. J’ai l’impression qu’ils jouent avec une plus grande dextérité, une plus grande habileté. Le travail des années s’est inscrit dans leur ADN. C’est très impressionnant à voir et à côtoyer.»

Celle qui, au petit écran, a charmé les téléspectateurs avec son rôle de fille pétillante dans Tu m’aimes-tu?, série qui a malheureusement connu une fin précoce, et qui incarne la flamme de Ben Chartier dans 19-2, souligne avoir craqué pour le personnage qu’elle endosse désormais sur les planches : celui d’une jeune femme follement ambitieuse et diablement intelligente. Un rôle qui lui demande de constamment surfer sur «la fine ligne entre l’amour adolescent et la manipulation contrôlée». «J’explore une multitude de nuances et de dégradés dans le jeu», confie-t-elle.

Elle apprécie aussi la langue utilisée, «intéressante parce qu’elle est très française», et les joutes verbales qui teintent les échanges. «Les Français sont souvent très cérébraux dans leur façon d’aborder les émotions. Ce que j’aime, c’est qu’on joue ce texte, très intellectuel, très cérébral, à la québécoise. C’est-à-dire dans le corps, dans ce qu’on a de plus chaud, de plus latin. Cet amalgame-là me captive.»

Le diable rouge
Duceppe
Jusqu’au 18 mai

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