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Alex Beaupain le bien-aimé

Photo: collaboration spéciale

Déjà récompensé aux César en 2008 pour la musique du film Les chansons d’amour, Alex Beaupain s’affirme d’album en album comme un mélodiste hors pair. Le chanteur franchit un nouveau cap avec son quatrième opus, intitulé Après moi le déluge, qu’il défendra au cours de son concert gratuit aux FrancoFolies de Montréal, ce dimanche.

Depuis un moment, on le voit partout. Omniprésent dans la presse en France, Alex Beaupain n’est pourtant pas habitué au battage médiatique pour la sortie d’un nouvel album. «Je suis en progression assez lente, mais constante, constate l’intéressé. J’ai l’impression d’avoir franchi un palier, mais ça ne m’arrive pas d’un seul coup, donc c’est agréable. Je pense que j’aurai le prix de la révélation à 50 ans, mais c’est aussi parce que j’ai l’air très jeune!» (Rires)

Celui qui mène une carrière assez discrète depuis 10 ans tient peut-être en effet son album de la consécration avec Après moi le déluge. Le disque qui va enfin révéler au grand public ses talents d’auteur-compositeur interprète délicat, lui qui a déjà obtenu la reconnaissance de ses pairs en 2008 avec un César pour la BO de Chansons d’amour. «Je me rends compte que cet album est davantage un album de variétés et qu’il est plus accessible, moins maniéré. De toute façon, populaire n’est pas un gros mot pour moi. Mais j’ai suffisamment de lucidité pour rester naïf par rapport à ça.»

Un album traversé par le temps qui passe
L’écriture ciselée et l’auscultation minutieuse des relations amoureuses d’Alex Beaupain restent au cœur de ce quatrième album aux collaborations prestigieuses (La Grande Sophie, Julien Clerc, Christophe Honoré).

Le natif de Besançon passe toujours l’amour à la machine, pour reprendre le titre du tube d’Alain Souchon, qui fait partie de ses influences, mais la matière de ses chansons a quelque peu gagné en épaisseur. Plus amples, ses mélodies soignées et sa plume aiguisée dressent également un bilan doux-amer de la première moitié de sa vie, comme sur les titres En quarantaine et Je suis un souvenir. «Je ne sais faire que des chansons d’amour, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas raconter des choses sur des thèmes très différents. Ce disque est traversé par l’idée du temps qui passe, j’ai la sensation que, quoi qu’il arrive, tout ça va mal finir. Peut-être que ça commence à me travailler plus qu’avant.»

À près de 40 ans, Alex Beaupain se pose désormais en grand frère de la jeune génération, notamment de la très prometteuse Margaux Avril, pour qui il a écrit plusieurs chansons de son premier album. «Je reçois beaucoup de disques et j’essaye toujours de dire quand j’aime bien. Ça m’aurait fait plaisir à leur âge; surtout qu’à l’époque, je n’osais rien envoyer. Je me souviens que j’étais déprimé quand mon premier album n’a pas fonctionné!» Comme quoi, tout arrive.

Alex Beaupain
Au Pub Rickard’s
Dimanche à 17 h

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