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60 minutes, 7 questions aux humoristes du Zoofest

Par le passé, on y a vu Guillaume Wagner, Jérémy Demay, Louis T, François Bellefeuille… Métro vous présente quatre des humoristes chouchous de demain, qui se produisent à Zoofest dans le cadre de la série 60 minutes avec…, au studio Hydro-Québec du Monument-National : voyons si leurs réponses vous convaincront d’aller les voir en personne!

Frank Grenier

Frank GrenierÀ quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À un show punché, simple et honnête! Pas de fla-fla, juste moi et mon micro.

Quand avez-vous décidé de devenir humoriste?
Quand j’ai réalisé que j’étais tata. Je me suis dit «aussi bien être payé pour l’être!»

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Korine Côté. Parce qu’on mange la même scrap, mais c’est juste moi qui prend du poids. J’pourrais vivre l’autre côté de la médaille.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
La spontanéité!

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de… Guts!
Et il y a trop de… Facilité.

Avez-vous des tabous en humour?
Zéro! Ça dépend des endroits, c’est sûr, mais il ne faut pas constamment se censurer.

Complètez la phrase : «je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Il y aura un burger nommé en mon nom quelque part.

Les 21, 22, 26 et 27 juillet
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National

Simon Gouache

Simon GouacheÀ quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À avoir de la misère à se stationner s’ils viennent en voiture. Ils peuvent aussi s’attendre à un show de danse contemporaine, comme ça ils vont être agréablement surpris.

Quand avez-vous décidé de devenir humoriste?
Un humoriste m’a dit un jour : «Tu ne choisis pas l’humour. C’est l’humour qui te choisit.» Il travaille dans un Future Shop aujourd’hui. J’ai décidé de devenir humoriste en 2008.

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Je ne sais pas quel humoriste, mais je sais quelle soirée. J’ai entendu dire qu’un soir, à Joliette, il a quelques années, un humoriste amateur a fait un numéro déguisé en chèvre en mangeant de la laitue. J’aimerais être n’importe quel autre humoriste qui était aussi sur le show ce soir-là, pour avoir vu ça.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Je travaille plusieurs heures par jours, sept jours par semaine, à trouver des idées originales qui pourraient marquer les gens. Je suis obsédé par l’originalité. Mais le monde qui glisse sur de la glace noire, c’est dur à battre.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de… Gars qui font un numéro déguisé en chèvre en mangeant de la laitue. ‘Scusez, j’en reviens juste pas.
Et il y a trop de… Concours. Je n’ai absolument rien contre ceux qui y participent, j’en ai moi-même fait plusieurs. Mais, pour moi, tu ne peux pas juger qui est le meilleur parmi un groupe d’humoriste aux styles et aux propos différents. C’est comme faire un concours pour savoir quel fruit est le meilleur.

Avez-vous des tabous en humour?
Je reste loin des sujet qui ne sont foncièrement pas drôle et qui ne le seront jamais. Comme la fleur de sel. Ça fait rire personne.

Complètez la phrase : «je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Désolé. Je fais ce que j’aime le plus dans la vie et je peux me permettre de ne faire que ça. Je considère avoir déjà réussi. Mais si vous voulez vraiment une réponse, je dirais le jour où je vais réussir à faire pleurer de rire Kent Nagano.

Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Les 23 et 24 juillet

Mathieu Cyr

Mathieu CyrÀ quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À être captivé de la première à la dernière minute. Ayant un déficit d’attention, je ne peux pas me concentrer pendant une heure sur une personne qui ne fait que parler. Le show est construit à mon image. Des observations sociales, du stand-up, des anecdote, des tounes humoristiques à quelques sketches concepts. Ça bouge. C’est intense.

Quand avez-vous décidé de devenir humoriste?
Quand ma blonde de l’époque m’a laissé parce que je ne faisais rien de ma vie. Elle avait raison. Et maintenant, elle a tort. Ce qui est mieux. Kin toé.

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Jerry Seinfeld. J’ai énormément de respect pour ce qu’il a accompli en carrière. Il est polyvalent et a une rigueur de travail impressionnante. Je trouve ces stand-ups intelligents et drôles.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Les malaises! Et ceux qui les cachent maladroitement. Exemple typique : tu es au restaurant, tu bouges ta chaise et en frottant sur le plancher, la patte fait un petit bruit de pet. Tu vas la bouger une deuxième fois pour prouver que le bruit ne vient pas de toi. À ce moment précis, ta face vaut mille piasses.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de… Véracité. On sort beaucoup de produits formatés.
Et il y a trop de… Glamour. Personnellement, je ne fais pas d’humour pour plaire à la business. Tant mieux si elle aime! Mais c’est pour le monde dans la salle que je fais ça.

Avez-vous des tabous en humour?
Non… j’aime quand ça grince un peu. J’ai quelques punchs qui écorchent dans le spectacle. Mais il faut que ça soit drôle! Il faut que le rire passe avant l’opinion, sinon le show se transforme en conférence. Ce qui est mauvais. Parce que j’suis pourri en power point.

Complètez la phrase : «je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Je serai mort! À mon humble avis, peu importe ton domaine, c’est quand tu considères que tu as réussi que tu cesses d’évoluer.

Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Les 18, 19 et 20 juillet

Simon Delisle

simon delisleÀ quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À un voyage dans ma tête. J’ai un corps paresseux, mais un cerveau hyperactif, qui a toujours besoin d’être sollicité que ce soit par la télé, la musique ou mon environnement. Je joue donc sur cette dualité pour aborder une panoplie de sujets qui définissent qui je suis. Et avant tout, mon but premier est de faire rire les gens, il y aura donc beaucoup de jokes au pied carré!

Quand avez-vous décidé de devenir humoriste?
J’ai toujours baigné dans l’humour, chez moi, on aimait bien rire. Mais je crois que j’ai vraiment eu la piqûre au cégep, alors que je faisais un DEC en arts et lettres option théâtre et que j’étais dans plusieurs ligues d’impro. J’ai découvert que j’avais le sens du punch, et que même si j’aimais beaucoup le théâtre, ce que je préférais par-dessus tout, c’était de faire rire les gens!

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Probablement quelqu’un comme Louis C.K., un des plus grands humoristes de sa génération. Il fait des spectacles partout dans le monde, dans des salles immenses. Ça doit être tout un trip à vivre.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
J’adore la parodie. De Naked Gun et Hot shots! à RBO, dont je suis un des plus grands fans, en passant par les cartoons comme Family Guy, qui jongle entre l’absurde et la parodie.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de… Liberté. En fait, je crois que les humoristes québécois aimeraient aborder des thèmes plus obscurs, aller plus loin dans leur réflexion. Mais je pense qu’au Québec, on essaie trop d’être gentil avec tout le monde et dès qu’on écorche quelqu’un au passage, on se le fait remettre sur le nez. La censure prend malheureusement encore beaucoup de place. Le jour où le public sera prêt à entendre autre chose, les humoristes seront prêts à leur donner.
Et il y a trop de… Personnes qui se disent humoristes, sans en être réellement. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de définition exacte pour humoriste. Pas besoin de passer par l’École nationale de l’humour pour l’être. Si tu consacres ton temps à écrire des blagues, à faire rire des gens, à comprendre le pourquoi et le comment, tu es un humoriste, sinon tu es quelqu’un de drôle, ce qui est bien différent.

Avez-vous des tabous en humour?
Je suis de ceux qui croient que tout peut être dit en humour, mais pas de n’importe quelle façon. Il y a, bien sûr, des thèmes beaucoup plus difficiles à aborder d’un point de vue humoristique, mais selon moi, il y a toujours une façon d’y arriver.

Complètez la phrase : «je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Ma carrière, je la réussirai tant que j’aurai des défis à relever, que le téléphone sonnera et que les gens me trouveront drôle.

Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Les 15, 16, 17, 19, 20 et 21 juillet

Mélanie Couture

60 minutes avec Mélanie Couture - Photo principale - Crédit JoséphineÀ quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle de 60 minutes?
Ils peuvent s’attendre à donner leur billet à un portier, croiser des gens qu’ils ne connaissent pas, à s’asseoir sur une chaise … MAIS, surtout à voir un humour «in your face» livré par une fille qui a un sens de l’autodérision sans complexe.  Il y aura 60 minutes de blagues non-aspetisées, car selon moi, l’humour c’est comme le sexe, c’est moins le fun quand c’est trop propre!

Quand avez-vous décidé de devenir humoriste?
Un soir lorsque je dormais, mon ancien conjoint s’est retourné dans son sommeil et m’a donné un coup de coude dans la face. Après avoir sursauté, enlevé son coude de ma face et sacré fort, j’ai eu une illumination, un euréka! Je devais être humoriste, faire beaucoup d’argent, et acheter un lit-king au PC.

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Sugar Sammy… Oh excusez-moi j’ai mal lu! J’ai lu : passer une soirée AVEC la peau d’un autre humoriste…  Malaise… Alors DANS la peau de… je dirais André Sauvé. Je suis une dodue depuis ma tendre enfance, donc tant qu’à changer de peau, je serais curieuse de savoir comment on se sent dans une peau mince, svelte et qu’on sait danser du Bollywood.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Les bébés et les animaux! Leurs réactions primaires sans filtre, sans logique, c’est une source inépuisable de rire. Et mon plaisir coupable : voir quelqu’un qui pogne les nerfs et se «blesse» en le faisant.  Exemple: une fille qui veut quitter la pièce promptement parce qu’elle est en tabar&*, mais en sortant, elle fonce dans le moustiquaire. Là, je ris ma vie.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de… Ça manque de sel.
Et il y a trop de… Poivre. (désolée je répond à ce questionnaire en me faisant à souper.)

Avez-vous des tabous en humour?
Non, mais il y a des sujets que je n’aborde pas par choix ou par manque d’intérêt. Tu ne m’entendras jamais faire un numéro sur comment on fabrique un câble USB.  Il y a des choses qui font partie de mon quotidien mais qui m’allume juste pas.

Complètez la phrase : «je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Quand un docteur me demandera ma profession, que je réponderai humoriste et que l’envie de me transférer à l’aile psychiatrique n’apparaîtra pas dans ses yeux. C’est le public qui décide si tu as réussi ou non. Comme un humoriste établi, (dont je vais taire le nom) m’a déjà dit: «Mélanie, c’est le public qui va décider quand tu ne seras plus une humoriste de la relève, pas toi.»… Mais il m’a aussi dit après six bières : «Check les gros seins de la fille là bas!», donc ça s’annule. Je vous laisse le plaisir de deviner c’est qui… L’humoriste, pas la fille!

Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Les
23, 24 et 25 juillet

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