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Depeche Mode: de l’énergie à revendre

Photo: Denis Beaumont/Métro

De passage à Montréal mardi soir, le groupe britannique Depeche Mode n’a pas failli à sa réputation d’en donner pour leur argent à ses fans.

Avec plus de 30 ans de carrière et 13 albums derrière la cravate, Dave Gahan sait comment s’y prendre pour envoûter une foule. Et malgré ses 51 ans bien comptés, le leader au corps d’athlète de Depeche Mode n’a pas perdu une once d’énergie ni de voix avec les années. Ce qui, il l’a prouvé une fois de plus au Centre Bell mardi soir, donne un sacré bon spectacle.

En tournée pour promouvoir leur dernier-né, Delta Machine, Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher ont entamé la soirée avec Welcome to my World et Angel, deux pièces de ce très bon petit dernier, paru en mars de cette année, dont ils ont joué six titres dans la soirée. Mais les Britanniques sont bien sûr allés puiser plus loin dans leur impressionnant répertoire, et c’est avec Walking in my Shoes (Songs of Faith and Devotion, 1993) que le groupe – qui ne dédaigne pas, on le sait, les références à la religion et à la spiritualité dans ses chansons – est véritablement entré en communion avec un public à l’enthousiasme débridé. Celui-ci ne s’est pas gêné pour chanter en chœur sur les Policy of Truth (Violator, 1990), Black Celebration ou encore But not Tonight (Black Celebration, 1986), au grand plaisir du magnétique chanteur, qui encourageait les applaudissements bien nourris.

Il y avait de quoi, il faut dire. Peu bavard (outre pour interpeller et remercier «Montreal!» de temps à autre), le groupe a fait voyager le public à travers plus de 30 ans de succès, et par le fait même, lui a permis de passer d’une ambiance à une autre. Ces transpositions s’appuyaient sur des projections franchement réussies qui accompagnaient les musiciens, que ce soit ceux-ci en grand format kaléidoscopique, des images de petits chiens accompagnant Precious (Playing the Angel, 2005), un vidéoclip en noir et blanc pour Heaven (Delta Machine) ou des contorsionnistes nues (!) pour Enjoy the Silence. Quoique, il faut l’avouer, c’est surtout vers les pas de danse et les ondulations de Dave Gahan que nos yeux se tournaient naturellement.

Ayant gardé les gros canons du groupe pour la fin, Cahan a réussi à faire grimper l’enthousiasme de l’audience jusqu’à son paroxysme avec la toujours aussi belle chanson pop Enjoy the Silence et le classique des classiques Personal Jesus, les deux grands succès de Violator, que plusieurs considèrent comme le meilleur album du groupe.

Bons princes, les trois comparses ont aussi offert un généreux rappel de cinq chansons, dont l’incontournable Just Can’t Get Enough, jouée au moment de mettre sous presse. Un titre («Je n’en ai jamais assez») qui résume bien l’état d’esprit du public à la fin de cette soirée!

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