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La fille du Martin: une histoire de famille

Photo: collaboration spéciale

À 24 ans, Samuel Thivierge peut déjà se vanter d’avoir écrit un long métrage, mais aussi de l’avoir réalisé, produit et d’y avoir tenu la vedette.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même, paraît-il. Samuel Thivierge a appliqué ce principe, en y ajoutant néanmoins un ingrédient : sa famille. «J’ai discuté avec mes frères, je leur ai expliqué ma situation, que j’avais du mal à percer comme comédien, et on a cherché la solution : pourquoi on ne ferait pas un long métrage? se souvient-il. On s’est rassemblés, on a trouvé une idée. On a une pourvoirie, on a des compagnies, on s’est dit qu’on utiliserait ce qu’on avait.»

De là est née La fille du Martin, une comédie romantique qui suit Sara (Catherine Michaud), une jeune fille qui travaille à l’animalerie de sa mère (Nathalie Cavezzali) à Montréal, et dont le père décède subitement. En deuil, elle décide de se rendre seule au Lac-Saint-Jean, d’où elle est originaire, pour le voyage de pêche qu’elle avait prévu avec lui. À la pourvoirie, elle revoit un ancien camarade de classe (Thivierge) avec qui elle ne s’entendait pas à l’époque, mais qui a bien changé depuis l’enfance…

Il y a beaucoup de vécu dans cette histoire, assure Samuel Thivierge. «Les premiers longs métrages sont souvent autobiographiques, ce n’est pas par choix, on y va avec ce qu’on connaît, croit-il. De plus, je voulais jouer, et étant donné que j’en avais beaucoup sur les épaules déjà, on s’est dit qu’en me donnant un rôle qui me ressemblait, on me permettrait d’offrir une meilleure performance.»

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Si c’est le jeu qui l’intéressait d’abord, le diplômé de la Vancouver Acting School avait aussi un penchant pour la réalisation. «Mais avant ce film-là, je n’étais pas prêt, nuance-t-il. Il fallait que je voie beaucoup de plateaux en tant que comédien, que je me promène, que je regarde les autres… Je n’ai pas de formation en tant que réalisateur, et je pense que c’était plus facile pour moi d’apprendre sur le tas.»

Pour ce premier long métrage, donc, le jeune homme a décidé de tourner quelque chose qui était «proche de ses racines», au Lac-Saint-Jean. «Je voulais faire un premier film en français, et utiliser les beautés du Lac-Saint-Jean d’une façon positive. Souvent, quand on voit les régions au cinéma, c’est sous une forme négative, dramatique», fait-il remarquer. Un film près de ses racines, donc, et aussi plus intimiste. «J’aime ça, les films de filles!» avoue-t-il. Mais ça ne sera pas éternellement son créneau : «J’ai toujours été un peu plus amateur de style suspense, aventure, action – je suis un gars, quand même! – et maintenant qu’on a les connaissances nécessaires, c’est de ce côté-là que je compte aller la prochaine fois.»

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=VQsWBkVVY84?rel=0&w=640&h=360]
La fille du Martin
En salle dès vendredi

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