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Pig: le désarroi de deux mères

Photo: Julie Artacho

Pig, la nouvelle création de Simon Boulerice au théâtre Prospero, est une incursion toute particulière dans l’univers d’une famille homoparentale.

Il y a d’abord Paul, neuf ans, pour qui rien n’est plus naturel que de vouloir se déguiser en muse, de porter les robes de ses mères et de converser avec des personnages imaginaires dans la salle de bains. Il y a ensuite les deux mères, avec leurs psychologies uniques et très développées, qui portent la pièce sur leurs épaules.

Phoebe tente de prendre la vie légèrement et est attendrie par l’excentricité de Paul. Claire, de son côté, a peur que son fils soit «fif». Elle lui interdit de porter des robes et lui impose un costume de cochonnet. Elle le gronde. Elle peine à se faire aimer par ce dernier. Se sent-elle responsable de la différence de son fils? Quoi qu’il en soit, c’est ce refus de l’accepter tel quel qui mènera à sa disparition.

Un message de tolérance se dégage ainsi de l’œuvre. Conjugué à une fin prévisible un peu quétaine, le tout manque légèrement de subtilité.

Soulignons le jeu de Violette Chauveau et de Marie Charlebois, dont les troubles sont criants de vérité. Gabriel Szabo, en Paul, réussit aussi à nous faire croire qu’il est un enfant.

Atmosphère
Les décors et la musique de la pièce Pig sont assez sombres. Cela donne une atmosphère tendue et rend inquiétante la petite vie de famille de Paul, Phoebe et Claire.

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