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Tous les visages de Kanye West

Photo: Pascal Le Segretain

La tournée Yeezus accompagnant le sixième album du même nom de Kanye West, qui s’est arrêtée à Montréal lundi, comportait son lot de surprises.

Première surprise : Kanye a commencé à l’heure, ce qui a fort probablement déçu tous les gens qui, au moment de son entrée sur scène, attendaient encore pour récupérer leurs billets à la caisse du Centre Bell.

Deuxième surprise : le décor était digne d’un film de science-fiction au budget faramineux.

Troisième surprise : la setlist de titan était composée d’une trentaine de titres. Eh non, le rappeur n’a pas lésiné sur les effets spéciaux ni sur le côté grandiose qui ont fait sa marque…

Oui, il y en avait, des choses, sur scène. Notamment une pyramide et un écran géant en forme de pastille au plafond, où défilaient tantôt des nuages, tantôt de la neige, tantôt des définitions de mots : fighting, falling, searching (se battre, tomber, chercher). Il y avait la foule aussi, qui a scandé, parfois a cappella, les répliques du rappeur de Chicago, dont, évidemment, le désormais célèbre «Hurry up with my damn croissants!» tiré de I Am a God, le refrain complet de Heartless (succès de 808s & Heartbreak), et la quasi-totalité de Blood on The Leaves, avec l’échantillon de Nina Simone, morceau qui s’est achevé par des explosions de flammes.

Il y avait aussi une douzaine de danseuses, en léotards couleur peau, qui ont porté le performeur avant de revêtir des tuniques, de brandir des cierges et de former une procession pour Lost in the World. Il y avait surtout Kanye, le visage recouvert d’un masque pendant une bonne partie du concert, sur une scène en triangle au potentiel «rebondissant» qui montait et redescendait. Il y avait également de la fumée. Et même des excuses, livrées à la fin de Runaway, durant lesquelles West a demandé pardon «pour le temps que ça a pris» avant que sa tournée ne s’arrête finalement dans la métropole.

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On imagine que plusieurs spectateurs s’attendaient à ce que ce soit terminé côté interventions après ces mots (habituellement après un ou deux «Bonsoir Montréal!», les stars américaines se tannent), mais non, Kanye s’est alors lancé dans un monologue surréaliste, d’une vingtaine de minutes, une «conversation», «comme si on l’avait rencontré dans le hall de l’hôtel», durant laquelle il a notamment parlé du désir d’exploration qui l’avait guidé durant la composition de Yeezus, tout en nous vendant au passage son concept de «vision surround» (comme le son, oui).

Après ce discours qu’il a mis les médias au défi de publier dans son entièreté – ce qui aurait pris près de 68 pages ¼ du Métro –, le fiancé de Kim K. nous a mené vers le tube Stronger. Un segment après lequel un type déguisé en Jésus est arrivé sur scène et où la star du rap a dévoilé son visage, tandis qu’on tentait d’oublier le son un peu trop dans le tapis. Au moment de mettre sous presse, l’artiste était à genoux pour All Falls Down.

Du pur Kanye West.

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