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La Croisette s’anime

Photo: AP
Marilyne Letertre - Métro France

Le 67e Festival de Cannes, qu’on pourra suivre sur Canal + Canada, s’ouvre aujourd’hui et se terminera le 25 mai. Métro s’est entretenu avec son maître de cérémonie, l’acteur Lambert Wilson.

Avez-vous hésité avant d’accepter cette mission?
Pas une seconde, même si j’ai peur de ne pas réussir à résumer ma pensée devant une assemblée de spécialistes du cinéma. Si j’en crois les cérémonies précédentes, avoir des visages comme celui de Michael Haneke dans la salle n’est pas fait pour vous rassurer. Et trouver un angle original est un vrai défi.

Quel sera le vôtre?
Je n’ai pas envie d’être léger ni ironique. Cannes fait partie de moi et de mon histoire familiale, et j’ai envie de parler de la mémoire: mes souvenirs personnels, la mémoire du cinéma, l’évaporation de celle-ci que je trouve regrettable….

Et vous ferez un clin d’œil à Alain Resnais?
Je ne peux pas être sur cette scène et ne pas penser à lui.

Avez-vous un modèle parmi vos prédécesseurs?
J’ai aimé la légèreté d’Édouard Baer, ce mélange de poésie, d’élégance et de distance amusée. Mais j’aime aussi l’intelligence d’Isabelle Huppert et la décontraction très british de Kristin Scott Thomas. Par contre, j’ai éliminé d’emblée le style de certaines jeunes actrices à l’air bouleversé: ça fonctionne sur une jeune femme en robe de mousseline, mais je ne pense pas pouvoir m’en tirer avec ça.

Quel est votre premier souvenir de Cannes?
Les mots «Palme d’or»! Mon père a été acteur principal dans Une aussi longue absence, qui a eu la Palme en 1962. C’est son plus grand titre de noblesse dans le cinéma. Ensuite, en tant qu’acteur, il y a eu Rendez-vous, les films d’Alain, Des hommes et des dieux… Et puis ce souvenir de dingue: avoir regardé Vicky Cristina Barcelona, assis derrière Woody Allen.

Vous êtes une vraie midinette?
Oui, quand il s’agit des grands créateurs. Si j’avais été derrière Shakira, je ne suis pas sûr que j’aurais été bouleversé de la même façon.

Pour rester dans un registre léger, vous avez pensé à votre look cannois ?
Depuis l’annonce, je suis assailli de demandes. Mais un smoking est un smoking. Je vais donc me tourner vers certaines marques qui vous proposent de l’argent que vous pouvez ensuite investir dans des associations. Ce sera pour Haïti. Je viens d’y tourner un documentaire pour la série Faites tourner, de Canal+. D’ailleurs, quand j’ai appris la nouvelle pour Cannes, j’étais là-bas: le contraste entre cette annonce et ce que j’étais venu filmer était intense.

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