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La révolution du TVA nouvelles: une catastrophe à prévoir

Sophie Thibault Photo: TVA

En tenant un blogue sur la télévision, je ne pensais pas devoir m’attarder aux bulletins de nouvelles de fin de soirée. Jusqu’à mardi soir, on ne faisait pas beaucoup de vagues en résumant l’actualité de la journée et c’était difficile pour moi de relever un sujet pour un billet de blogue le lendemain. Heureusement (pour moi), TVA s’est créé le besoin de changer sa recette pour la lecture de nouvelles et j’ai l’impression qu’on va en parler souvent de ce nouveau TVA 22h.

Mardi soir, Twitter s’est enflammé dès 22h01 avec le mot-clic #TVA22h. Autant les téléspectateurs que quelques observateurs du milieu se sont désolés devant l’utilisation d’accessoires par Sophie Thibault et son équipe en plus de la très grosse dose de sensationnalisme des commentateurs présents en studio. La mini-bio condescendante de Justin Bieber, était-ce vraiment nécessaire?

Alors, on commence où avec ce talk-show d’informations?

Le choix des intervenants? La formule? L’infographie très «subtile»? Les accessoires pour illustrer l’actualité? Le ton?

En fait, je crois que le plus grand irritant jusqu’ici est l’impression très amère de perdre mon temps en visionnant le bulletin. L’information, de plus en plus, se consomme en temps réel sur l’internet. En deux clics, je peux tout savoir sans même devoir enfiler des pantalons pour sortir de la maison. Maintenant, le TVA 22h commente la nouvelle en long et en large. Tous les sujets reçoivent un petit tour de table accompagné d’une moquerie au passage.

C’est long, terriblement long.

Je ne suis pas un expert sur tous les sujets, mais le sport tombe dans mes cordes. Mario Langlois, sur ce plateau, perdait ses mots. Il relayait de la fausse information sportive et semblait confus. Pourtant, l’homme de radio parle de sport du lever du soleil jusqu’à la petite tisane d’avant-dodo. Est-ce que la nouvelle formule l’intimide? Jouer au gérant d’estrade sur tous les sujets, ça essoufflerait n’importe qui à mon avis.

À la rentrée d’Infoman, Jean-René Dufort va se régaler avec cette nouvelle formule. Pour ma part, j’ai peur du premier véritable dérapage. C’est inévitable qu’un jour, plus tôt que tard, un «commentateux» de nouvelles va se mettre un pied dans la bouche. Pour l’instant, ça va, on se moque du cône orange et d’une balle de tennis, y’a pas mort d’homme. Mais à vouloir tout commenter et en faire un spectacle, il y aura des dérapages. Sans pointer personne du doigt, plusieurs se doutent même d’où ils proviendront. Alors là, qu’arrivera-t-il du TVA 22h nouveau genre?

On ne peut pas blâmer Sophie Thibault d’être moins à l’aise avec sa nouvelle fonction d’animatrice comique, on présume même qu’elle s’adaptera très bien et très vite. Mais pour le reste, j’ai l’impression que la révolution sera vite soumise aux révisions.

Une partie de moi s’inquiète aussi pour l’avenir du hockey et du sport à la télévision. Si l’actualité, plus sérieuse, tombe dans le burlesque, je n’ai pas hâte de voir comment seront traités les «gros problèmes» de nos sportifs. J’imagine déjà un jack-strap sur la tête de Michel Bergeron entre deux commentaires sur le jeu de P.K. Subban.

Un aperçu du bulletin de nouvelles du 2 septembre: tvanouvelles.ca

 

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