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Brad Pitt s’en va-t-en guerre dans Fury

Photo: Sony pictures

Dans Fury, Brad Pitt et ses partenaires embarquent pour une mission suicide en lignes ennemies, aux dernières heures de la Seconde Guerre mondiale. Le réalisateur David Ayer livre les secrets de cette imparable réussite.

Après des œuvres dopées à la testostérone comme Bad Times ou End of Watch, David Ayer, également scénariste de Training Day, met les pieds dans le sol boueux et ensanglanté de la Seconde Guerre mondiale. Dans Fury, présentement en salle, il a convoqué Brad Pitt, Shia LaBeouf, Michael Peña et Logan Lerman à bord du tank Sherman, le temps de quelques missions risquées contre l’Allemagne nazie. Depuis le dernier étage du symbolique Hôtel des Invalides, Ayer revient sur les principaux secrets de ce spectacle éprouvant.

Proposer un film de guerre différent
«De nombreuses œuvres sont axées sur un événement historique connu. Je voulais personnellement faire un film sur la famille, sur la fraternité et comprendre l’effet de la guerre sur les soldats. Ces hommes sont érigés en héros par la société et pourtant déchirés de l’intérieur, remplis de doutes, de honte, de tristesse… Ils reviennent chez eux avec une part d’ombre que je voulais précisément ausculter. Mon but était de donner des traits à ces noirceurs.»

Offrir des scènes de combat incroyables
«La réussite des batailles de tanks résulte d’une longue planification, de la présence de plusieurs véhicules équipés de caméras pouvant multiplier les angles… Il y a aussi beaucoup de chorégraphies. On a dû tourner les scènes en question en quatre jours. C’était très stressant pour moi, car une mauvaise décision pouvait tout ficher en l’air. En plus, je ne suis pas un réalisateur patient (rires). Je suis toujours très tendu. J’ai dû les rendre tous fous.»

Montrer les choses crûment
«Toutes les guerres sont sales. Dans la marine on dit que la meilleure manière de se battre, c’est quand quatre types tirent sur le dos d’un seul homme. C’est dire ! (Réflexion) Les horreurs vécues par ces hommes se sont avérées toxiques pour le cœur et l’esprit. Mon film se déroule sur une journée et montre précisément comment Norman (Logan Lerman), le jeune héros, devient en quelques heures une tout autre personne. La guerre le détruit physiquement et moralement.»

S’appuyer sur un casting en béton
«Brad Pitt nous a aidés à avoir encore plus de ressources. Son nom a fait de mon film un plus gros projet. C’est un comédien incroyable. L’histoire de son personnage, dont on ne sait rien, est inscrite sur sa figure, dans ses yeux. J’ai eu la chance de travailler avec des acteurs inspirés qui ont su incarner à la perfection ces soldats brisés. Fury est au final un conglomérat de petits événements, d’anecdotes de vétérans, d’histoires venant de reportages militaires ou d’articles du Time… Un puzzle où chaque pièce est vraie.»

Fury
Présentement en salle

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