Critiques CD: André Leroux, Angèle Dubeau et La Pietà, Daniel Isaiah…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de André Leroux, Angèle Dubeau et La Pietà, David Boily, Omar Sosa et Daniel Isaiah.
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Variété stylistique André Leroux Synchonie-cités Note: ![]() |
Le saxophoniste ténor de jazz André Leroux, fondateur du quatuor Quasar, lance ici son second album à titre de frontman: Synchronie-cités. Bien que le saxophoniste soit en vedette, il ne signe que trois des neuf compositions. Pourtant, ce sont les trois pièces signées Leroux qui sont les plus intéressantes, puisque variées à souhait. De Ejecta qui évoque John Coltrane (mais moins effréné) à Satiété Distincte, qui s’approche de la liberté extrême du free jazz dans l’exécution, tout en conservant des harmonies faciles d’accès.
– Dominique Cambron-Goulet
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Lumineux Angèle Dubeau et La Pietà Ludovico Elnaudi Portrait Note: ![]() |
La violoniste québécoise Angèle Dubeau et son orchestre de cordes tout féminin La Pietà explorent l’univers lumineux de l’artiste turinois Ludovico Einaudi dans cet addictif album instrumental. Le compositeur et pianiste est reconnu pour ses mélodies modernes un peu pop. Le violon et les cordes sont au centre de cet album au lieu du piano, ce qui lui octroie une jolie touche lyrique. Plusieurs de ses compositions ont servi pour des bandes-annonces de films dont Experience dans le film Mommy de Xavier Dolan.
– Rachelle Mc Duff
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Amplitude David Boily Dopamine Note: ![]() |
Trois ans après l’étonnant EPØ, le multi-instrumentiste David Boily élargit ses horizons. Sur Dopamine, plus rock et électrique, la musique ombreuse de l’artiste montréalais prend de l’expansion: des batteries massives, des strates sonores imposantes et des progressions ambitieuses mais prévisibles. Malgré son cynisme ambiant, ce premier album complet récompense l’auditeur à mesure qu’il avance. Moins accessible dans ses premiers instants, Dopamine culmine vraiment avec les sublimes La Tempête et Je te regarde dormir. Réussi.
– Maxime Huard
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Cuba moderne Omar Sosa ilé Note: ![]() |
Le but avoué du pianiste de jazz latin Omar Sosa avec son album ilé est de revenir à ses racines cubaines. Si l’on détecte dans les percussions les rythmes de danse mambo et son-montuno, les influences de jazz moderne du pianiste sont bien audibles. L’album prend du temps à décoller, les trois premières pièces étant dans une ambiance ballade. Les harmonies simples de la musique cubaine apaisent quelque peu les solos plus exploratoires et créent un bel équilibre avec des accords plus tendus.
– Dominique Cambron-Goulet
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Douillet Daniel Isaiah Come into Gone Note: ![]() |
Moins folk que High Twilight, son premier album, mais tout autant influencé par le Mile-End et par le Mont-Royal tout près, Come into Gone est l’équivalent auditif de s’emballer dans une couverture et d’admirer un paysage. La voix douce du Montréalais se marie bien aux chœurs de Sea Oleena. Ses mélodies sont agrémentées de hooks faciles, mais accrocheurs et la batterie de Matthew Woodley est intimiste, grâce à des réverbérations. Le single Heaven is on Fire, beaucoup plus groovy et entraînant, détonne du reste.
– Josie Desmarais