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Dominique Michel reçoit le Félix Hommage

Photo: Chantal Levesque/Métro

Dominique Michel avait la larme à l’œil à la sortie de la scène de la Salle Wilfrid-Pelletier dimanche alors qu’elle recevait le Félix Hommage au gala de L’ADISQ. Un honneur accepté bien humblement pour celle qui a commencé sa carrière en chanson avant d’hériter du titre de grande de l’humour.

«Je ne voulais pas au départ, indique celle qui a commencé sa carrière en 1954 avec la chanson Une petite Canadienne. J’avais quitté l’espace public et je ne me sentais pas très bien. Au départ, j’ai refusé, car je ne suis plus là et je voulais laisser la chance à ceux et celles qui sont encore dans le milieu. Je leur ai dit de féliciter ceux qui chantent encore et qui ont de belles carrières.»

C’est après un mash-up de ses succès interprétés par René Simard que Patrice L’Écuyer, Rémy Girard et Yves Jacques ont enchainé les nombreux témoignages en 140 caractères venus de toute part de la communauté artistique.

C’est d’ailleurs ces quatre hommes qui ont convaincu Dominique Michel de recevoir l’hommage alors qu’elle avait refusé d’emblée.

«Quand j’ai vu les copains qui étaient là, j’ai changé d’idée. On est comme une secte! On se dit des choses qui ne sont jamais répétées. On est tissé serré. On est de grands amis. Je savais qu’ils savaient et je leur ai demandé conseil.»

Il s’agit d’un grand honneur pour Dominique Michel dont la dernière reconnaissance remonte à 2005 alors qu’elle avait été élue la personnalité des vingt dernières années. L’artiste né en 1932 à Sorel est souvent associée à l’humour, au théâtre et à la télévision. Pourtant, Dominique Michel cumule une grande discographie avec en tête Sur l’perron qui avait été vendu à 100 000 copies.

«Cet hommage m’a touché réellement, confie-t-elle. Je bégayais et ce n’est pas dans mon habitude de bégayer comme ça. J’étais très heureuse et j’ai pleuré. J’étais émue.»

Dominique Michel n’est pas nostalgique, au contraire. Sereine, elle savoure maintenant les joies d’une vie plus tranquille à la suite d’un combat contre le cancer il y a maintenant cinq ans.

«Moi, je ne suis pas malheureuse du tout! Je suis à la maison, je lis et je relaxe, raconte-t-elle. Je n’ai jamais fait ça dans ma vie, car j’ai travaillé tout le temps. Les gens qui ont passé par la chimiothérapie vous le diront. C’est dur et on ne veut pas revenir à ça. Alors on veut prendre ses distances. J’ai 83 ans, je peux me retirer!

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