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La nouvelle vie de Robert Robert 

Robert Robert sur scène à Osheaga. Photo: Josie Desmarais / Métro

La vie d’Arthur Gaumont-Marchand, alias Robert Robert, a grandement changé au cours des deux dernières années. De DJ montréalais fêtard habitué à la vie nocturne, il est devenu père de famille et auteur-compositeur-interprète de chansons pop francophones.  

Les adeptes de la scène électronique de Montréal se souviennent de Robert Robert comme d’un DJ reconnu dans la métropole, celui-ci ayant souvent participé à des événements comme l’Igloofest ou le Piknic Électronik.  

«J’ai grandi dans la musique électronique, c’était un cercle, c’était mes ami.e.s, mon univers. Je voulais faire partie de ce milieu», se souvient le musicien.  

Mais au bout d’un moment, Arthur s’est rendu compte qu’il ne voulait pas nécessairement toujours être DJ et se cantonner dans ce type de musique. Et s’il y restait seulement parce que c’était l’environnement où il avait trouvé son monde? 

Ouvrir ses horizons 

Robert Robert a eu envie de créer quelque chose de différent, de nouveau, qui pourrait avoir un impact plus important sur les gens.  

Lui qui n’a pas grandi avec la musique francophone a alors découvert Les Louanges, en 2018, «un truc en français dans lequel [il se reconnaissait]».  

En entrant en contact avec les pièces d’artistes comme Hubert Lenoir et Lydia Képinski, il a constaté que le style le rejoignait, même s’il n’avait jamais pensé auparavant que la musique québécoise pouvait avoir cet impact sur lui.  

Avec les mélodies électro-pop que l’on entend sur son album Silicone Villeray, où il chante des remèdes à son anxiété quotidienne, Robert Robert voulait faire vivre à d’autres ce que ces artistes lui avaient fait vivre, c’est-à-dire leur faire découvrir un son nouveau et universel, tout en étant profondément québécois et francophone.  

«J’ai rencontré des gens qui n’écoutaient que de la musique en anglais qui m’ont confié que mon album les a amenés à viber sur de la musique québécoise», raconte Arthur Gaumont-Marchand.  

Pour le musicien, c’est mission accomplie. 

Stressante, la scène 

L’album a connu un beau succès et a amené Arthur sur de nombreuses scènes un peu partout dans la province. Une réussite qui a été accompagnée de sentiments de surprise et de fierté, mais aussi de son lot de stress. 

«Avant les premiers spectacles, j’étais terrorisé. Je suis sûr que ça se voyait. Mon cœur battait super vite, je ne pouvais pas parler à personne, je me dissociais du fait que j’allais monter sur un stage et chanter devant du monde», se remémore-t-il. 

Il faut dire que Robert Robert n’avait aucune base en chant. Il a enregistré les voix de son album dans le micro de son laptop, un micro hyper sensible dans lequel on n’a pas besoin de chanter fort. En résulte un album où les voix sont très douces. Mais en spectacle, explique-t-il, ça ne marche pas.  

Sur scène, les micros n’ont pas la même sensibilité, et ce, afin d’éviter qu’ils ne captent le bruit des instruments, ce qui causerait de la distorsion. En plus de devoir vaincre son stress, l’artiste a donc dû «réapprendre à chanter, alors [qu’il ne savait] déjà même pas chanter»…!  

Le musicien assure toutefois qu’il va maintenant mieux sur scène. «Il y a encore du stress, mais ce n’est plus de la panique», rigole-t-il. 

Robert Robert sur scène à Osheaga.

La vie de rockstar? 

Robert Robert chante donc devant un public souvent conquis et s’émerveille de voir les gens dans l’auditoire entonner en chœur les paroles de ses chansons. 

Mais il ne vit pas la vie de rockstar pour autant. Arthur Gaumont-Marchand, 27 ans, a un bébé de neuf mois à la maison. Lorsqu’il fait un spectacle hors de la ville, il rentre tout de suite à l’hôtel et en profite pour dormir, ce qui est moins évident quand son poupon est assoupi dans la pièce voisine.  

Et lorsqu’il a quelque chose à célébrer, ce n’est pas dans les bars avec de l’alcool à profusion qu’il le fait, mais en rentrant chez lui et en jouant avec son bébé.  

«C’est beaucoup plus nouveau pour moi de voir mon bébé apprendre à taper des mains que de sortir et de me torcher, ce que j’ai déjà beaucoup fait», admet-il. 

Son enfant l’aide aussi à garder les pieds sur terre: «C’est impossible d’avoir la tête enflée quand, peu importe ce qui se passe, t’es en train de changer une couche. Ça te ramène à la réalité rapidement.» 

Qu’un début 

Arthur vient de terminer son deuxième album, qui part au mastering le 26 septembre.  

«J’ai mis les bouchées doubles. Le son est similaire au premier, mais j’ai travaillé avec beaucoup de personnes et je trouve que ça améliore la qualité des chansons.» 

Comme sa musique est festive, l’artiste aimerait une sortie d’album au printemps 2023, à temps pour l’été.  

D’ici là, Robert Robert offrira son premier spectacle en salle à Montréal le 28 septembre prochain, au Belmont, dans le cadre de Pop Montréal, avec la DJ Audrey Bélanger en première partie.  

Les adresses de Robert Robert dans le Mile End 

  • Barros Luco: «De la bonne bouffe chilienne. Les empanadas sont fous.» 
  • Lasagne du Plateau: «C’est un gars qui fait de la lasagne toute la journée. Je respecte son dévouement.» 
  • Le Jardin du Cari: «Un punch aux peanuts et un cari à la chèvre, ça hit le spot.» 
  • Serrano Bar-B-Q: «Je viens depuis que je suis petit, ils font le même sandwich depuis des années. Le prix est excellent.» 

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