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«2022 revue et corrigée»: Pierre Brassard vole la vedette

La distribution de «2022 revue et corrigée» sur scène. Photo: David Ospina

Les éclats de rire résonnaient au Théâtre du Rideau vert pour la première médiatique du traditionnel spectacle Revue et corrigée, lundi soir. Trois nouvelles recrues se sont jointes aux vétérans que sont Benoît Paquette et Marc St-Martin. Si Monika Pilon et Marie-Ève Sansfaçon ont su briller, il reste que c’est Pierre Brassard qui a volé la vedette.

L’ancien Bleu Poudre enfile tour à tour les traits de Pierre Bruneau (une de ses plus célèbres imitations!), de Gilles Vigneault, de François Legault, d’un complotiste bloquant les rues d’Ottawa, de Jean-Luc Boulay, de Paul Arcand, de Charles III, du pape François et de son plus iconique personnage, le célébrissime Raymond Beaudoin. Ne serait-ce que pour ça, 2022 revue et corrigée mérite d’être ajouté à votre agenda.

Les autres interprètes ne sont toutefois pas en reste, bien au contraire. On découvre une Marie-Ève Sansfaçon tout en voix, qui se présente tantôt en Lara Fabian pour chanter Je t’aime, son classique dont les paroles sont ici transformées en «Duhaime» le temps d’un sketch sur le chef du Parti conservateur du Québec, tantôt en Ginette Reno sérieusement mêlée dans le nom de Paul St-Pierre Plamondon.

L’autre nouvelle venue de Revue et corrigée, Monika Pilon, est particulièrement géniale en Céline Dion, trop mal en point pour se taper le «chess» en chantant. Mais c’est en Élyse Marquis qu’elle fait éclater de rire la salle – avec la vraie Élyse au premier rang, pliée en deux lors de la première – dans un segment des Chefs! légèrement modifié en raison de l’inflation. Quand même la laitue coûte cher…!

Marc St-Martin, dans le spectacle année après année depuis 2006, épate en incarnant Annie, cette charmante petite rouquine en vedette de la comédie musicale qui porte son nom. Dans l’un des meilleurs sketchs de la soirée, la pièce It’s the Hard-Knock Life devient un prétexte pour aborder le travail des enfants, de plus en plus sollicités en cette période de pénurie de main-d’œuvre.

Quant à Benoît Paquette, qui en est à sa 14e participation, on le voit décrocher à quelques reprises, mais on lui pardonne facilement ses rires sur scène, puisqu’ils témoignent du plaisir renouvelé de la distribution.

Au total, ce sont une quarantaine de sketchs qui sont présentés dans cette revue de l’année, qui devient en quelque sorte une mise en bouche pour le Bye bye du 31 décembre. Des changements climatiques à la guerre à l’Ukraine (presque) tout y passe. Le grand oublié? Le tristement célèbre vol Sunwing de janvier dernier. Les plus écorché.e.s? Dominique Anglade, qui se fait un peu trop taper sur la tomate avec sa danse TikTok, ainsi que Hockey Canada et la fonderie Horne, qui méritent bien le sort qui leur est réservé.

Non seulement le travail – qui s’étire sur presque 12 mois – est colossal pour toute l’équipe, mais cette dernière compose en plus avec les derniers revers dans l’actualité.

Ainsi, Revue et corrigée réussit à rebondir sur le départ de Jay du Temple d’Occupation double à peine deux jours après l’annonce et à inclure les vaches en cavale de Saint-Sévère qui font les manchettes depuis moins d’une semaine. De véritables tours de force des auteur.rice.s Nicolas Forget, Alexina Gilbert, Justine Philie, Dominic Quarré et Odrée Rousseau, avec Luc Michaud à la script-édition.

Lundi, quelques heures avant sa première, le Théâtre du Rideau vert annonçait une deuxième ronde de supplémentaires, ajoutant six représentations de Revue et corrigée, qui sera présenté jusqu’au 7 janvier.

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