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Il est (re)venu le temps de «Notre Dame de Paris»

Angelo Del Vecchio interprète le bossu Quasimodo depuis plus de 10 ans maintenant dans le spectacle musical « Notre Dame de Paris », qui célèbre ses 25 ans et amorce une tournée mondiale. Photo: Zorlu PSM

Il y a maintenant 25 ans, en 1998, le monde entrait presque dans un nouveau millénaire, mais également dans le phénomène Notre Dame de Paris, spectacle musical créé par Luc Plamondon et Richard Cocciante d’après l’œuvre littéraire de Victor Hugo.  

Pour souligner cet anniversaire, le spectacle au succès planétaire qui a vu naître les maintenant classiques Belle et Le temps des cathédrales amorce une tournée mondiale, qui fait halte à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts jusqu’au 12 août.  

C’est d’ailleurs avec une vive émotion que le public a pu voir l’acclamé tandem fondateur monter sur la scène à la fin de la représentation inaugurale, mercredi soir. 

Notre Dame de Paris, tragique histoire d’amour et de désir, se déroule en 1482, alors que trois hommes, le bossu Quasimodo, le prêtre Frollo et le capitaine des soldats Pheobus, tombent sous le charme d’Esmeralda, zingara orpheline élevée par Clopin, chef des gitan.e.s. Si la bohémienne s’éprend du soldat promis à une autre, leur flamme suscite désespoir mortifère chez Frollo et affliction chez Quasimodo. 

Et quel bonheur immense que de voir le grand Daniel Lavoie enfiler de nouveau la soutane et la cape noires du prêtre torturé qui se consume d’amour pour Esmeralda.  

Le chanteur est le seul interprète de la distribution originale, une nouvelle troupe ayant pris le relais de Garou (dont la carrière a été propulsée par son rôle de Quasimodo), Hélène Ségara, Bruno Pelletier, Patrick Fiori, Luck Mervil et Julie Zenatti. 

L’actuelle mouture  

Quasimodo Angelo Del Vecchio, en alternance avec Philippe Tremblay  
Frollo Daniel Lavoie, en alternance avec Robert Marien  
Esmeralda Elhaida Dani, en alternance avec Jaime Bono 
Gringoire Gian Marco Shiaretti
Pheobus Martin Giroux 
Clopin Jay Legiel, en alternance avec Mike Lee  
Fleur de Lys Emma Lépine, en alternance avec Jaime Bono  

Les danseur.euse.s (de véritables acrobates!) campent la communauté de sans-papiers. Photo : Zorlu PSM

Éblouissement  
 

C’est avec enchantement que s’amorce le spectacle au son de la voix aussi belle que puissante (rappelant celle de Bruno Pelletier) de l’interprète du poète Gringoire, Gian Marco Shiaretti, chantant l’hymne Le temps des cathédrales, atteignant magnifiquement ses notes hautes perchées. 

Chacun.e des interprètes a d’ailleurs su nous éblouir de ses prouesses vocales tout au long du spectacle exempt de dialogues, la trame narrative se déclinant en un enchaînement d’une cinquantaine de chansons (pour la plupart mémorables) écrites par Plamondon sur une musique de Cocciante. 

Dans la peau de Quasimodo au physique difforme, Angelo Del Vecchio bouleverse de sa voix écorchée — à la hauteur des souvenirs impérissables laissés par celle de Garou — en transmettant tout le chagrin de son personnage cantonné dans le rôle d’allié de celle qu’il aime, mais qui ne lui rendra jamais son amour. 

La troupe de danseur.euse.s incarnant la bande de sans-papiers a su, pour sa part, nous émerveiller par ses chorégraphies spectaculaires signées Martino Müller. Des chorégraphies actuelles comprenant des mouvements inspirés de la danse de rue et des prouesses circassiennes exécutées avec toute la fougue et la véhémence requises pour camper cette communauté marginale.  

Ces danseur.euse.s (et véritables acrobates!) ont fait des chansons Les sans-papiers, La fête des fous, La cour des miracles, Déchiré, Le val d’amour, Les cloches et autres Libérés des moments époustouflants et jubilatoires. 

Le metteur en scène Gilles Maheu joue habilement et sobrement avec les hauteurs afin d’évoquer la cathédrale où vit le sonneur de cloches Quasimodo. Des silhouettes circulent derrière des ouvertures dans le décor représentant une façade en pierre, des sans-papiers s’accrochent au mur.  

Si le temps des cathédrales est foutu, clame Gringoire dans son hymne ayant passé à l’histoire, le temps de Notre Dame de Paris, après ce quart de siècle de succès retentissant, lui, ne l’est pas! 

Pour un billet, c’est par ici

Notre Dame de Paris en quelques chiffres 

Joué dans 24 pays 
Adapté en 9 langues : anglais, italien, espagnol, russe, coréen, flamand, polonais, mandarin et kazakh 
Plus de 15 millions de spectateur.trice.s de par le monde 
Plus de 5 000 représentations depuis ses débuts 

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