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Cinéma: l’automne, la saison du grand écran

Une scène du film «Prière pour une mitaine perdue» bientôt au cinéma.
Photo: Courtoisie
Martin Gignac - Collaboration spéciale

Le cinéma québécois entre dans sa plus belle saison et seule la situation sanitaire pourrait l’empêcher d’enchanter les cinéphiles.

Maria Chapdelaine

S’il y a quelqu’un qui est capable de rendre sexy la littérature du terroir et le classique de Louis Hémon, c’est bien Sébastien Pilote. Le créateur des excellents Le vendeur et Le démantèlement sait mieux que quiconque filmer le monde en transformation. Ajoutez à cela l’actrice et militante environnementale Sara Montpetit dans le rôle-titre et on obtient le film québécois le plus attendu de l’année.

En salle le 24 septembre

Archipel

Après son éblouissant Ville Neuve, Félix Dufour-Laperrière continue de créer des animations uniques, libres et profondes, d’un grand pouvoir d’évocation. À la fois poétique et politique, son travail, qui a été récompensé au prestigieux Festival d’Annecy, propose cette fois une exploration inédite du territoire et d’îles inventées.

En salle le 29 octobre

Brain Freeze

Présentée à Fantasia, cette comédie d’épouvante sur fond de mutants et de gazon génétiquement modifié est doublée d’une fable environnementale d’une rare acuité. Tout peut arriver au sein de ce délire signé Julien Knafo (Lucidité passagère) qui évoque les premières fantaisies de David Cronenberg. Roy Dupuis est à la tête d’une distribution exemplaire, qui ne survivra pas toute jusqu’à la fin.

En salle le 29 octobre

Les oiseaux ivres

Il aura fallu attendre une décennie avant qu’Ivan Grbovic donne des nouvelles après son impressionnant Roméo Onze. Le voici qui s’embarque dans une quête se déroulant entre le Mexique et Montréal, où des amants se cherchent sans se trouver, où des exploitants et des exploités nouent des relations complexes. Un drame qui sort des sentiers battus.

En salle le 5 novembre

L’arracheuse de temps

C’est le temps idéal pour retourner à Saint-Élie-de-Caxton, dans l’univers magique de Fred Pellerin, afin d’oublier le moment présent et de renouer avec les valeurs les plus essentielles. Succédant à Luc Picard derrière la caméra, c’est au tour de Francis Leclerc (Pieds nus dans l’aube) de voyager dans le temps jusqu’à cette époque où naissaient les légendes.

En salle le 19 novembre

Dehors Serge Dehors

Mais où est Serge Thériault? L’interprète de Ding et de Môman a complètement disparu des radars, se terrant chez lui depuis sept ans pour cause de dépression majeure. Martin Fournier et Pier-Luc Latulippe (le duo derrière l’inoubliable Manoir) tentent de filmer son absence dans ce documentaire qui traite de résilience et de troubles de santé mentale. Frissons à prévoir.

En salle le 19 novembre

Prière pour une mitaine perdue

Travail somptueux sur l’image et le son (lauréat d’un prix Iris), réflexion profonde sur l’humanité, la perte, la solitude et le désir de créer des liens: le plus récent documentaire de Jean-François Lesage, qui s’intéresse au sort d’objets égarés, ensorcelle allègrement, affrontant le spleen environnant de manière à la fois ludique et magique.

En salle le 10 décembre

Au revoir le bonheur

«C’est quand le bonheur?», chantait Cali. Certainement pas tout de suite, s’il faut en croire Ken Scott (Starbuck), qui réunit quatre frères dans la maison familiale à la suite du décès de leur père. Des rires et de l’émotion, gracieuseté d’Antoine Bertrand, de Patrice Robitaille, de Louis Morissette et de François Arnaud.

En salle le 17 décembre

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