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Sur vos écrans… «Petite Fille», «Spotlight», «Le Silence» et d’autres

«Petite fille» réalisé par Sébastien Lifshitz. Photo: Collaboration spéciale

Cette semaine sur vos écrans, on vous conseille les films Petite Fille, Spotlight, Le Silence et d’autres.

(1): Chef d’oeuvre, (2): Remarquable, (3): Très bon, (4): Bon, (5): Moyen, (6): Médiocre, (7): Minable. 

Cher Evan Hansen (Dear Evan Hansen)

(5)

Drame musical américain réalisé par Stephen Chbosky 

Mettant en vedette Ben Platt, Kaitlyn Dever, Julianne Moore. 

C’est quoi ? Un adolescent malheureux profite d’un quiproquo lié au suicide d’un élève de son école pour se rapprocher de la famille du défunt, et tout particulièrement de sa soeur, dont il a toujours été secrètement amoureux. 

C’est comment ? Cette adaptation maladroite d’un  »musical » controversé comporte un scénario tortueux, au ton incertain, multipliant les coïncidences forcées. Le ton mielleux de l’ensemble n’aide pas les choses. Pas plus que le jeu affecté de Ben Platt (28 ans) qui, malgré une très belle voix, manque de convaincre en adolescent. 

En salle

Petite fille

(4)

Documentaire français réalisé par Sébastien Lifshitz. 

C’est quoi ? Sacha, huit ans, est née dans un corps de garçon. Consciente qu’elle souffre du regard des autres, sa mère entreprend des démarches auprès d’une pédopsychiatre, afin que sa dysphorie de genre soit reconnue, ce qui faciliterait son acceptation dans son école. 

C’est comment ? Souvent tourné à hauteur d’enfant, ce portrait sensible d’une femme modeste qui se bat pour le bonheur de sa fille fait oeuvre utile, et présente un bon dosage de témoignages et de scènes de vie en famille. La réalisation modeste, sans effets de style, est délicate, respectueuse et attentive aux détails. 

En salle

Sans appel (Guilty, The)

(4)

Drame policier américain réalisé par Antoine Fuqua 

Mettant en vedette Jake Gyllenhaal, Christina Vidal, Adrian Martinez. 

C’est quoi ? Alors que des feux de forêt font rage autour de Los Angeles, un policier sous enquête, réaffecté au centre d’appel du 911, s’efforce de sauver une jeune femme, mère de deux enfants, qui a été kidnappée par son ex-mari. 

C’est comment ? Pandémie de COVID-19 oblige, Antoine Fuqua (TRAINING DAY) a eu recours à un dispositif minimaliste pour tourner ce remake fidèle d’un film danois, porté à bout de bras par un Jake Gyllenhaal intense. Adapté à la réalité sociale américaine, le récit nerveux possède une profondeur psychologique appréciable. 

En salle et sur Netflix

Le Silence

(4)

Documentaire canadien réalisé par Renée Blanchar. 

C’est quoi ? Enquête sur les abus sexuels commis par des prêtres catholiques au Nouveau Brunswick, entre les années 1950 et 1980, à travers les souvenirs de leurs victimes, marquées à jamais par leur expérience. 

C’est comment ? Bien que le sujet ait maintes fois défrayé la chronique, LE SILENCE se distingue par l’écoute empathique et attentive de la parole des victimes par la cinéaste. Malgré une narration parfois intrusive, on reste profondément émus par les témoignages, et ébranlés par la dénonciation du système qui a permis à ces abus de perdurer. 

En salle

Spotlight – Édition spéciale (Spotlight)

(3)

Drame historique américain réalisé par Tom McCarthy 

Mettant en vedette Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams. 

C’est quoi ? En 2001, une équipe de journalistes du Boston Globe, spécialisée dans les enquêtes de longue haleine, entreprend de révéler au grand jour une conspiration menée par l’archidiocèse de la ville, visant à protéger plus de 80 prêtres pédophiles. 

C’est comment ? Cette charge contre l’Église par le réalisateur de WIN WIN apparaît mesurée, McCarthy visant avant tout la dimension politique de l’institution, protégée par le silence des uns et la lâcheté des autres. L’ensemble à hauteur d’homme est propulsé par des dialogues abondants et vrais, une mise en scène fébrile, expressive, et une distribution cinq étoiles impeccable. 

Samedi 23h30 sur TVA

The Year of the Everlasting Storm

(4)

Film à sketches américain réalisé par Jafar Panahi, Anthony Chen, Laura Poitras, Apichatpong Weerasethakul, David Lowery, Dominga Sotomayor et Malik Vitthal 

Mettant en vedette Yay Yay Bobby Jones, Catherine Machovsky, Zhang Yu. 

C’est quoi ? Durant la crise sanitaire mondiale de 2020-2021, sept cinéastes en confinement, issus d’horizons variés, expriment leur état d’esprit. Tandis que l’Iranien Jafar Panahi raconte le débarquement de sa belle-mère dans son quotidien tranquille, le Singapourien Anthony Chen montre l’implosion d’un couple avec enfant enfermé dans son appartement. 

C’est comment ? Ce pari fou relevé par un collectif de cinéastes internationaux débouche sur un résultat fascinant mais mitigé. Tous les segments ne possèdent pas la même envergure esthétique, et seulement ceux de David Lowery (THE GREEN KNIGHT) et du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul (ONCLE BOONMEE, CELUI QUI SE SOUVIENT DE SES VIES ANTRIEURES) frappent durablement l’imaginaire.

En salle

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