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Pour une éthique du boisé urbain

Le boisé Rousseau
Photo: Olivier Boivin/Métro

LETTRE OUVERTE – Les Montréalais sont prêts à payer des millions pour avoir plus d’arbres et d’arbustes sur les terrains publics? Bonne nouvelle! 

Comme AmiE du boisé Dora-Wasserman dans l’arrondissement CDN-NDG, je peux vous dire que si les Montréalais veulent des boisés urbains qui se régénèrent plutôt que des forêts de grands-parents sans relève, ils vont devoir changer leur comportement et développer une éthique du boisé. Et ça, ça ne s’achète pas! 

Il faut dire adieu au comportement et à la pensée anthropocentriques et utilitaristes – le boisé est bon pour ma santé, pour mes besoins, pour mes loisirs – qui occultent le piétinement des espèces fragiles, l’érosion et le compactage des sols, les dommages causés par les feux de camp, alouette!, et privilégier les comportements de conservation animés par l’idée de la valeur intrinsèque d’un territoire boisé. Je dirais même qu’il est temps de considérer non pas uniquement le droit À la nature mais bien le droit DE la nature. De quoi la nature en ville a-t-elle besoin pour s’épanouir? 

Dans le cas concret du boisé Dora-Wasserman, heureusement propriété de la Ville de Montréal, et sis à l’intérieur du périmètre du très fréquenté parc Mackenzie-King, l’administration municipale serait bien avisée d’aiguiser ses crayons et de s’atteler au déploiement d’aménagements répondant à des besoins d’ombre et de fraîcheur dans le parc afin de soulager la pression humaine qui s’exerce sur le boisé depuis la pandémie et l’accroissement des températures estivales, et ce, avant qu’il ne soit trop tard. 

Line Bonneau
Montréal

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