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Michel Duchesne: un «rebelle» à la reconquête de Laurier-Sainte-Marie

Michel Duchesne
Michel Duchesne est candidat du Bloc québécois dans Laurier-Sainte-Marie. Photo: François Carabin/Métro

Après avoir tenté sa chance lors d’une partielle dans la circonscription d’Outremont, l’auteur et professeur Michel Duchesne souhaite repeindre Laurier-Sainte-Marie aux couleurs du Bloc pour la première fois depuis la défaite de Gilles Duceppe, lors de la vague orange.

Pour M. Duchesne, scénariste derrière le livre et la série Web L’écrivain public, l’élection dans Outremont, «c’était les championnats du monde». «Là, ce sont les olympiques», illustre-t-il.

Celui qui habite le Plateau-Mont-Royal et le Village gai depuis 27 ans était dans le viseur de son chef Yves-François Blanchet avant même les partielles. Dans ce «bastion progressiste», propose M. Duchesne, le Bloc recherchait entre autres un représentant fort de l’industrie culturelle et médiatique.

«À peu près 80% de l’industrie des communications est ici, dans Laurier-Sainte-Marie, remarque-t-il. J’ai été réalisateur à Radio-Canada, coach à la Ligue nationale d’improvisation LNI, j’ai écrit des pièces. Ça fait trente ans que je la connais, la business culturelle.»

Renflouer les médias

À l’échelle nationale, c’est d’ailleurs dans le modèle culturel et médiatique que M. Duchesne souhaite intervenir.

«Je me suis impliqué cinq ans avec mon association de scénaristes. On essaie de faire changer les règles du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Ils auraient tout le pouvoir de le faire depuis dix ans», soutient M. Duchesne.

«On n’a pas besoin de commission Yale ou de commission d’enquête. Le milieu culturel crie au secours depuis des années et il n’y a rien qui se fait» – Michel Duchesne, candidat du Bloc dans Laurier-Sainte-Marie

En août, M. Duchesne, lui-même membre de la communauté gaie, accusait le premier ministre sortant Justin Trudeau de se dresser une façade pro-LGBTQ+ afin de financer des pays où les droits de ces personnes sont bafoués. Il avait alors utilisé le terme «pink washing».

Le candidat bloquiste ne recule pas. «En ce moment, le financement LGBT, c’est réduit à des miettes. C’est coupé, coupé, coupé, pendant qu’on subventionne à coups de milliards l’industrie du pétrole», avance-t-il.

Comté serré

S’il est élu dans son comté, M. Duchesne désire d’abord «régler l’insécurité alimentaire». «C’est à la porte d’à côté», remarque-t-il, ajoutant que la situation persiste dans Ville-Marie comme dans le Plateau.

Le politicien favorise aussi un meilleur accès au fleuve. Il appuie dans son entièreté le Programme particulier d’urbanisme dans le secteur des Faubourgs.

M. Duchesne suggère que la «présence dans le quartier» du député local a été réduite lors du passage de la néo-démocrate Hélène Laverdière. «Beaucoup de gens m’ont dit que, pendant que Gilles Duceppe était là, les choses avançaient plus vite», poursuit-il.

Sera-t-il facile de déloger le NPD? «Le NPD a beaucoup voté contre les intérêts du Québec. Je pense que c’est un flirt qui a duré huit ans», soutient M. Duchesne.

Dans une lutte à trois avec Steven Guilbeault, du Parti libéral, et Nimâ Machouf, du NPD, M. Duchesne a un défi important devant lui. L’auteur de formation a confiance en un retour du Bloc dans le comté, huit ans après sa défaite-surprise aux mains du NPD en 2011.

«Vous n’êtes pas obligés d’être indépendantiste pour voter Bloc», affirme-t-il.

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