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Bénévole pour les droits de la personne

Photo: Josie Desmarais

Originaire d’Algérie, Ismehen Melouka étudie en criminologie à l’Université de Montréal (UdeM) et travaille à temps partiel.

Âgée de 22 ans, la jeune femme s’investit dans diverses causes bénévoles depuis plusieurs années. Pour elle, le don de soi est un rituel quotidien.

Quelles sont les causes qui vous tiennent à cœur?
Je m’intéresse beaucoup au droit, à la justice et à l’égalité. C’est pour ça que je me suis engagée au sein de la branche universitaire d’Amnistie internationale. Il y a quelques mois, on a fait de la sensibilisation sur la cause des femmes autochtones disparues. Ça nous a permis de réaliser qu’en ce qui concerne le droit international, au Canada, aujourd’hui, il y a des droits des Premières Nations qui ne sont pas respectés.

«Les organismes à but non lucratif donnent constamment. Ils ne reçoivent rien, mais ils continuent de donner. Je trouve ça admirable.»

Sinon, en 2015, on a créé à l’UdeM un groupe de solidarité pour les droits du peuple palestinien. Ç’a toujours été un enjeu important pour mon père. C’est un peu culturel chez nous. L’Algérie est proche de la Palestine sur le plan du cœur. Je sentais donc le besoin de m’engager dans cette cause et c’est à l’université que j’en ai eu l’occasion. [Récemment], c’était la semaine contre l’apartheid palestinien. On a organisé des banquets et des conférences, ce qui nous a permis de sensibiliser les étudiants à cette cause. On voulait qu’ils sachent que des gens voient leurs droits constitutionnels bafoués.

Pourquoi faites-vous du bénévolat?
Il y a toujours quelqu’un qui a besoin d’aide. Ce que j’aime, c’est de pouvoir aider juste en donnant du temps. Je travaille à temps partiel et je suis étudiante à temps plein. Je n’ai pas beaucoup d’argent, mais j’ai du temps. Et je crois qu’investir un peu de son temps libre dans le bénévolat, ça ne peut être que profitable. En fait, ça fait partie de ma spiritualité de donner à l’autre sans recevoir en retour. Ce que m’apporte le bénévolat concorde avec la manière dont je conçois ma vie.

Comment avez-vous découvert votre passion pour le bénévolat?
Quand j’avais huit ans, on habitait dans un quartier défavorisé de Montréal-Nord. Mon école primaire [donnait] beaucoup. Par exemple, elle donnait un déjeuner gratuit à tous les élèves chaque matin. Moi, je déjeunais à la maison, mais ça m’a fait réaliser que certains jeunes n’ont même pas un bout de pain ou une pomme pour déjeuner.

L’école permettait aussi aux élèves de recevoir une formation pour devenir médiateur dans la cour d’école lorsqu’il y avait des querelles entre les élèves. Je pense que mon engagement part de là. Ça a continué par la suite au secondaire, au cégep et à l’université. Un jour, si j’ai des enfants, j’aimerais leur transmettre ma passion pour le bénévolat.

En rafale

Quel est votre endroit préféré à Montréal?
L’Université de Montréal.

Montréal en trois mots?
Engagement, diversité et nids-de-poule.

Quel a été votre dernier voyage?
J’ai été en Algérie l’an passé pour revoir ma famille.

Quelle langue aimeriez-vous apprendre?
Le polonais.

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

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