Il faut de la patience pour être reconnu
Lors d’un récent passage à l’UQAM, j’ai eu la chance de rencontrer Zineb et son conjoint, deux récents arrivés du Maroc. Bien que diplômés dans leurs pays, ils ont de la difficulté à faire reconnaître leurs formations ici et ils doivent se contenter de travailler à autre chose en attendant.
Quand je les ai rencontrés, ils venaient s’informer des programmes de mise à jour disponibles dans nos universités. C’est à Zineb, et à tous ceux qui se reconnaissent dans cette courte présentation, que j’aimerais m’adresser aujourd’hui.
Ne jamais perdre espoir
Premièrement, ne désespérez pas. Ceux qui ne souhaitent pas que vos diplômes soient reconnus protègent présentement leurs emplois. Mais ils sont sur le point de prendre leur retraite sans trop souvent prendre le temps de transférer leur savoir avant de tirer leur révérence.
Une véritable crise de l’emploi se prépare au Québec. Ceux qui ont des compétences seront en demande d’ici très peu de temps. La nécessité est source d’invention et, tôt ou tard, ceux qui ignorent vos diplômes leur trouveront de grandes qualités quand ils auront besoin de vos services et qu’ils n’auront plus leurs propres emplois à protéger.
Mot clé : formation
Deuxièmement, allez chercher ce que vous pouvez en matière de formation. Vous y découvrirez en même temps les particularités qui font du Québec ce qu’il est.
Ces formations locales auront un effet de levier et vous aurez plus de facilité à faire valoir vos compétences quand l’occasion se présentera. De plus, elles vous aideront à mieux entrer en contact avec les employeurs potentiels.
Les régions, un endroit où aller
Troisièmement, ouvrez-vous sur l’ensemble du Québec. Il n’y a pas que l’île de Montréal et, déjà, en province, des entrepreneurs rêvent de vous rencontrer. Ils ont besoin de vous.
Il est bien entendu qu’il peut s’agir pour vous d’une grande décision, mais il y a des gens qui rêvent déjà de vous voir prendre votre place dans leurs organisations. Il y a quelque part des entreprises dont la survie dépend de leur habileté à vous attirer.
Il est également certain que vous rencontrerez un peu de résistance de la part des Québécois de souche, mais, puisque vous avez eu la force de quitter votre pays d’origine dans le but de vous construite un avenir meilleur, je sais que vous aurez la force de minimiser la portée de ces manifestations.
Vous vous ferez une place ici à un moment ou à un autre. Concevez cette période d’attente comme un rite initiatique. C’est votre ticket d’entrée dans une vie meilleure.
Et dites-vous bien que vos enfants profiteront, au bout du compte, des sacrifices que vous faites actuellement. Je pense sincèrement que vous êtes arrivé
au Québec au bon moment.