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Davantage de voitures sur le chemin des écoles

Journal Forum de l'Université de Montréal

Les enfants ne mettent plus le nez dehors pour se rendre à l’école. Ainsi, 25 % des élèves du primaire et du secondaire de la grande région de Montréal marchaient en 2003, alors qu’ils étaient 32 % à y aller à pied en 1998.

Cette diminution du transport actif ne s’est pas faite au profit du transport en commun, mais au profit de l’automobile, qui sert à conduire 25 % des élèves.

C’est dans la région de Montréal-Centre que la proportion d’élèves qui marchent pour aller à l’école est la plus élevée, soit près de 40?%, tandis que la proportion la plus faible se trouve au  centre-ville avec moins de 10 % de jeunes. Ce dernier chiffre est attribuable au nombre réduit d’écoles dans cette zone, ce qui oblige les résidants à parcourir une plus longue distance. L’utilisation du vélo est presque partout négligeable, sauf dans les couronnes nord et sud, où elle atteint environ 3 %.

Ce sont là quelques-unes des données préliminaires qui ressortent d’une étude réalisée par le Groupe de recherche Ville et mobilité, que dirige Paul Lewis, professeur à l’Institut d’urbanisme de la Faculté de l’aménagement. Cette recherche vise à désigner et à comprendre les différents facteurs qui favorisent ou qui freinent le trans-port actif chez les élèves.

La distance et les habitudes des parents

Les données révèlent une différence importante entre la clientèle des écoles primaires et celle des écoles secondaires. C’est au primaire que les enfants sont les plus nombreux à marcher, soit 35 %, contre 16 % au secondaire. Toutefois, c’est également au primaire qu’on observe la plus forte baisse du transport actif depuis 1998, alors qu’il était de 41 %. Le taux est demeuré sensiblement le même au secondaire.

Chez les élèves du primaire, 94 % des déplacements à pied s’effectuent sur des  distances de moins d’un kilomètre. «Même quand l’école est à 300 mètres, certains parents y conduisent leur enfant en auto, remarque Paul Lewis. Ce serait parfois plus rapide d’y aller à pied ou de laisser l’enfant à un coin de la rue, mais nous avons une culture du porte-à-porte.»

Les habitudes des parents sont donc elles aussi déterminantes dans le type de déplacement des enfants. «Les enfants les plus susceptibles de marcher vers l’école sont ceux dont au moins un des parents marche ou utilise le transport collectif», précise le professeur.     

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