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Coup de pouce aux chirurgiens

Mettre leur savoir au profit de la communauté, c’est le pari qu’ont fait les étudiants qui participent au projet La science prend le métro. Toutes les trois semaines, Métro présentera un nouveau participant. Aujour­d’hui, nous rencontrons Mathieu, étudiant à la maîtrise en génie mécanique à l’École de technologie supérieure.

À l’âge de six ans, Mathieu nourrissait déjà un intérêt marqué pour la mécanique. Ce ne sera que vers la fin de son parcours académique qu’il se dirigera vers le génie biomédical. «À la fin de mon baccalauréat, ma copine du temps s’était déchiré un ligament du genou, raconte-t-il. À partir de ce moment, j’ai voulu en savoir davantage sur le travail des ingénieurs biomédicaux.»

Dans le cadre de son mémoire de maîtrise, Mathieu s’intéresse plus particulièrement au remplacement total de la hanche. «Cette opération est effectuée sur des personnes âgées ou des sportifs blessés pour remplacer l’articulation de la hanche par une prothèse, explique l’étudiant. C’est là que s’effectue le mouvement articulaire entre le haut de la jambe et le bassin.»

Une nouvelle prothèse
Avec l’aide de ses collègues, Mathieu a conçu un instrument qui pourrait simplifier grandement la tâche des chirurgiens.

En effet, avant d’installer la prothèse, un chirurgien doit trouver lequel des 153 modèles existants convient à l’ossature du patient. Pour ce faire, il utilise une prothèse temporaire. Il insère cet instrument et vérifie si le mouvement articulaire se fait bien. Puis, il répète ce procédé d’essai-erreur jusqu’à ce que le patient, sous anesthésie bien sûr, trouve chaussure à son pied». Le médecin saura ensuite quel modèle de prothèse permanente choisir.

Pour rendre cette opération plus efficace, Mathieu a conçu une prothèse temporaire ajustable qu’il a fait breveter. «Grâce à ce nouvel appareil, les chirurgiens gagneraient beaucoup de temps en ne stérilisant qu’une seule prothèse temporaire», soutient le jeune homme.

Le candidat à la maîtrise présentera son mémoire en janvier. Pour l’instant, les tests effectués sur des machines et les simulations informatiques tendent à démontrer l’efficacité de son invention. Com­mercialiser un appareil biomédical prend du temps, mais son idée pourrait continuer à faire son chemin. À surveiller.

Pour en savoir plus sur l’initiative La science prend le métro : www.lascienceprendlemetro.qc.ca

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