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Du boulot grâce aux robots!

Samedi dernier, 45 jeunes de 4 écoles secondaires du Montréal métropolitain nous présentaient un robot de leur cru, fin prêt pour la compétition FIRST à Toronto, en avril prochain. Il affrontera alors, dans un match de soccer cybernétique, ses semblables de partout dans le monde. Intéressant, mais est-ce là tout ce qui se fait en robotique au Québec?

En fait, la robotique est bien présente chez nous. Si ces jeunes attrapent la piqûre et décident d’en faire une carrière, ils trouveront au Québec beaucoup à faire. Les robots sont utilisés surtout dans le secteur de la fabrication, où ils réalisent des tâches répétitives qui demandent une grande précision. Or, ce secteur est beaucoup moins robotisé au Québec qu’ailleurs.

Selon Samuel Bouchard, un des fondateurs de Robotiq et un expert du domaine, les fabricants devront bientôt songer à robotiser davantage leurs opérations, pour compenser le manque de main-d’ouvre. En effet, la relève dans le secteur manufacturier est insuffisante pour remplacer les travailleurs qui le quittent.

Pour les aider, le Québec compte une quinzaine d’intégrateurs, dont Axium, Robovic et Systemex. Le rôle de ces entreprises est d’analyser les besoins des manufacturiers en robotisation, d’identifier les solutions appropriées, de les intégrer dans le processus de fabrication et d’assurer la formation des opérateurs. Ils font affaire avec les grands fabricants de robots, qui ont tous des représentants au Québec.

Toujours selon Samuel Bouchard, ces intégrateurs ont un besoin constant de techniciens et d’ingénieurs. Les candidats idéaux sont polyvalents, c’est-à-dire qu’ils possèdent des connaissances tant en mécanique qu’en électronique et en informatique. Il va sans dire qu’il s’agit d’oiseaux rares.  Néanmoins, l’École de technologie supérieure propose un baccalauréat en production automatisée, dont l’objectif premier est justement de former des ingénieurs capables de mettre en place des systèmes robotisés de fabrication.

Quelques formations pertinentes
Au collégial, les diplômés du programme de technologie industrielle sont prisés pour leurs habiletés à assurer le bon fonctionnement de ces systèmes, particulièrement la programmation des robots. Dans le Montréal métropolitain, cette formation est offerte par les cégeps Ahuntsic, Vieux-Montréal, Valleyfield, André-Laurendeau, Montmorency, Vanier et Lanaudière à Terrebonne.

Il existe aussi un DEP en électromécanique des systèmes automatisés, qui prépare à opérer les commandes des automates et des autres robots industriels. Cette formation est offerte par les commissions scolaires de Montréal et de la Pointe-de-l’Île.

Évidemment, si les robots industriels ont un bel avenir, d’autres types de robots ont aussi le vent dans les voiles. Au Québec, il existe 11 centres de recherche et de développement, où des solutions robotisées sont créées pour répondre à plusieurs besoins variés. Il peut s’agir d’un robot sous-marin capable d’entretenir un barrage ou d’un autre pouvant glisser sur les gros fils électriques pour y enlever la glace accumulée. Malgré la croyance populaire, les robots peuvent donc créer du travail pour les humains!

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