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Concours Terre de Femmes: Carole Robert récompensée pour avoir suivi ses convictions

Oser faire les choses différemment peut être payant. La Montréalaise Carole Robert, qui a fondé l’ONG Fondation Biotech­nologie pour le développement durable en Afrique (BDA) en 2006, l’a appris hier en recevant le Grand Prix Canada du concours Terre de Femmes, en plus d’une mention spéciale internationale. Ce concours a lieu dans une vingtaine de pays.

Organisé chaque année depuis cinq ans, le concours Terre de Femmes, de la Fondation Yves Rocher, vise à récompenser des femmes éco-citoyennes, passionnées et militantes qui agissent en faveur de l’environnement.

Carole Robert, qui a fondé l’ONG BDA, qui travaille au développement environnemental, économique et social en Afrique depuis 2006, colle parfaitement à ce profil. «Ce prix est un honneur pour la Fondation, affirme au bout du fil celle qui a eu l’idée audacieuse de BDA alors qu’elle effectuait un MBA à HEC Montréal, retournant aux études après 20 ans de carrière. Ça nous encourage beaucoup quant à la pertinence de ce qu’on fait.»

En Afrique

BDA a pour mission de protéger les ressources naturelles de l’Afrique en formant des entrepreneurs africains à la culture industrielle, responsable et durable de plantes médicinales. Le programme de formation Plante-Action, offert depuis 2008, propose une formation de trois ans aux agriculteurs congolais sur l’entreprenariat et la production industrielle respectueuse de l’environnement. Aujourd’hui, 26 étudiants ont complété le program­me, et 20 projets d’entreprises ont vu le jour.

«Je suis quelqu’un qui adhère au « traid, not aid », explique Mme Robert. Je ne remets pas en question l’aide humanitaire, elle est essentielle. Mais, à mon avis, le meilleur outil de développement économique est le commerce. Nous enseignons donc la culture entrepreneuriale aux Africains afin qu’ils rejoignent le marché mondial et fassent entrer de l’argent dans leur pays par le commerce.»

Mme Robert s’est en outre donné un défi supplémentaire : développer le commerce de manière responsable afin de sensibiliser les Africains à l’importance de la sauvegarde de la forêt du bassin du Congo, deuxième plus grand poumon de la terre.

«Je suis profondément convaincue que nous vivons un moment important, où le rôle des entreprises et la manière d’opérer se redéfinissent, affirme sans équivoque Mme Robert. Les entreprises qui ne tiendront pas compte de leur responsabilité sociale sont vouées à disparaître. Répondre uniquement aux intérêts des actionnaires ne suffit plus. Il faut qu’il y ait un triple rendement : le rendement économique, social et environnemental.»

Utopique ou réalisable? «Quand on croit que quelque chose doit être fait, on doit se lever et ne pas attendre que quelqu’un d’autre le fasse. On avance dans l’action», conclut celle qui a osé rêver.

Pour plus de détails, visitez le site www.fondationbda.org.

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