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Former les enfants à la maison

«Mon école? Mon professeur?» Simon, six ans, répond avec un petit air amusé : «L’école, c’est ici, dans ma maison, avec maman et papa.» Cela vous semble un peu farfelu comme situation? En fait, tout dépend de vos priorités. Si vous souhaitez passer plus de temps avec votre enfant et l’éduquer selon votre philosophie ou si vous trouvez que le programme scolaire ne nourrit pas suffisamment sa curiosité intellectuelle, l’école à la maison est peut-être la solution pour vous.

Vous craignez que ce type d’enseignement ne transforme votre enfant en un petit être sauvage? «En plus de nouer des liens très forts avec les autres membres de sa famille, l’enfant acquiert une grande capacité d’interagir avec des jeunes de tous les âges et d’autres adultes grâce aux groupes de soutien mis en place par les familles», explique Christine Brabant, de l’Université de Sherbrooke.

N’empêche, une autre question vous chicote : vous ne possédez pas les diplômes ou les attestations nécessaires pour enseigner. Sachez qu’il n’y a pas d’exigence légale liée à la formation des pa­rents. «Pas besoin d’être fort en français pour superviser l’apprentissage de son enfant, précise la chercheuse. C’est beaucoup plus une affaire de passion, d’engagement envers l’éducation de son enfant et de débrouillardise.»

Mais par où commencer? «Les parents ont mis en place un très beau réseau d’entraide, notamment au Québec», indique Mme Bra­bant. Et ils ont même accès aux ressources des commissions scolaires.

Encore peu populaire
Les statistiques concernant la popularité de l’école à la maison sont peu nombreuses. Au Québec, un peu moins de 1 % des enfants profitent de cette approche. En revanche, on sait que, dans la plupart des cas, les enfants assimilent la matière avec autant ou plus d’efficacité que dans le système public et que leur autonomie est plus grande. «Comme le parent a plutôt tendance à ne pas avancer dans le programme tant que les résultats ne sont pas satisfaisants, il contribue à renforcer la confiance en soi de l’enfant», ajoute Christine Brabant.

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