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Ces jeunes qui étudient et travaillent durant l'été

Ces dernières an­nées, les étudiants ont eu tendance à moins travailler durant l’été pour occuper davantage les bancs des universités, selon des experts. «Le travail d’été a beaucoup changé, estime Jacques Hamel, professeur au département de sociologie de l’Université de Montréal et professeur associé à l’Observatoire Jeunes et société.

À mon époque, les gens arrêtaient leurs études pour aller travailler dans leur région natale. Désormais, ils préfèrent suivre des cours d’été afin de ne pas perdre les avantages de leurs prêts et bourses et d’avoir des horaires allégés durant l’année. La hausse des frais de scolarité a certainement contribué à augmenter le nombre de petits boulots», pense-t-il.

Les universités profitent de la saison estivale pour proposer des formations plus concentrées par rapport à un semestre traditionnel, avec des cours qui se donnent tous les jours, sur une période de quatre à huit semaines. Plus limitée, l’offre de formation se concentre souvent davantage sur les langues ou les programmes COOP et se donne fréquemment le soir afin que les étudiants puissent travailler durant la journée.

Si les cours d’été sont souvent vus comme une occasion de ne pas «décrocher» durant la saison estivale, les étudiants ne doivent pas oublier pour autant que la charge de travail demandée est aussi plus conséquente. Selon Isabelle Marier-St-Onge, conseillère en emploi au Centre de gestion de carrière de l’ESG UQAM, «il est recommandé de s’allouer trois heures d’étude à la maison pour chaque heure de cours durant la session d’été».

De plus, il est nécessaire de dresser un bilan personnel, en définissant ses moyens et ses objectifs. «Faire un certificat qui n’a aucun lien avec son parcours d’études n’est pas une bonne idée», met en garde Pierre Francq, directeur du Service de gestion de carrière à HEC Montréal. «L’étudiant doit connaître sa capacité à gérer son stress et son temps», ex­plique Isabelle Marier-St-Onge. Sans oublier que travailler durant ses études allonge la durée de celles-ci de quatre ou cinq ans pour un bac et jusqu’à trois ans pour une maîtrise, rappelle Jacques Hamel.

Conseils

  • La limite de 20 heures par semaine?

De nombreuses études conseillent aux jeunes de ne pas travailler plus de 15 à 20 heures par semaine. Par ailleurs, les travaux du professeur Jacques Roy, du Cégep de Sainte-Foy tendent plutôt à montrer que les étudiants travaillant jusqu’à 25 h par semaine se comporte de manière plus sérieuse que ceux qui ne travaillent pas, car ils sont davantage motivés à mettre le nez dans leurs devoirs… Tout est dans l’équilibre.

  •     Bien choisir son emploi d’été

«L’étudiant doit avoir en tête qu’un surveillant ou un agent de stationnement qui peut faire ses travaux pendant ses heures de travail a un job bien différent d’un vendeur, qui ne doit pas ménager ses efforts», rappelle M. Hamel. Selon la même logique, on conseille aux étudiants d’éviter les horaires de nuit, qui peuvent causer des problèmes de santé. L’emploi idéal reste un poste permettant une certaine flexibilité afin d’ajuster ses horaires à la charge d’étude.

  •   Savoir dire non

Durant l’été, les étudiants sont souvent appelés à remplacer les employés partis en vacances, ce qui signifie souvent pour eux une surcharge de travail. «Il existe toujours le danger de ne pas savoir dire non. Il faut savoir mettre ses limites», rappelle André Raymond.

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